Boiron : le plan de réorganisation en France concerne 116 salariés

Les laboratoires Boiron vont réduire le nombre de leurs établissements de proximité mais promettent un reclassement interne pour tous les salariés. Les négociations avec les partenaires sociaux se poursuivront jusqu'en mars prochain. La nouvelle organisation sera progressivement mise en œuvre entre le deuxième semestre 2017 et début 2019.
(Crédits : DR)

Le projet de nouvelle organisation des laboratoires Boiron en France concerne 116 salariés dans les établissements de proximité.

"Une proposition de reclassement sera faite à chacun des collaborateurs », insiste Valérie Lorentz-Poinsot, directrice générale déléguée du groupe lyonnais fort de 2600 collaborateurs dans l'Hexagone.

A terme, la direction prévoit de ramener à 26 le nombre des établissements de proximité répartis sur le territoire contre 30 aujourd'hui. Et de regrouper les activités de préparations magistrales sur 20 établissements, versus 30 à ce jour.

Reclassement interne proposé à tous

En conséquence, "78 salariés se verraient proposer soit le même emploi dans un autre établissement, soit un reclassement sur leur site actuel. Quant aux 38 salariés dont les postes seraient supprimés, ils feraient également l'objet d'une proposition de reclassement interne", précise le groupe.

Le conditionnel s'impose tant que la procédure de consultation avec les partenaires sociaux n'est pas achevée. L'annonce aux salariés de ce PSE (Plan de sauvegarde de l'emploi) date du 15 novembre. Une première réunion d'information consultation du comité central d'entreprise s'est tenue le 14 décembre.

"Les discussions vont se poursuivre jusqu'à fin mars et nous allons travailler ensemble sur le plan et les mesures d'accompagnement", rapporte Valérie Lorentz-Poinsot.

En suite de quoi la nouvelle organisation sera progressivement mise en œuvre entre le deuxième semestre 2017 et début 2019, selon le calendrier établi.

Evolution de la règlementation

Cette "restructuration" est motivée par l'évolution de la réglementation en France ces dernières années du fait de la transposition d'une directive européenne datant 1992.

"En 3 ans nous avons enregistré un recul de 30 % de l'activité préparations magistrales correspondant aux médicaments sur mesure. Les ventes de teintures mères ont, elles, chuté de 75 %", détaille la directrice générale déléguée. "Ces activités représentent moins de 10 % de notre chiffre d'affaires en France mais elles sont très manuelles".

Lire aussi : Où va Boiron ?

Départs à la retraite et départs volontaires ont, jusqu'à présent, permis d'absorber cette baisse sans impact social. Par ailleurs, et par anticipation, le leader de l'homéopathie souligne avoir favorisé la polyvalence du personnel dans ces établissements qui assurent également la livraison des médicaments aux pharmacies.

Lourds investissements à Messimy

Les laboratoires présidés par Christian Boiron ont engagé sur leur site principal de Messimy, dans le Rhône, un programme d'investissement (construction de plusieurs bâtiments de production et d'un laboratoire de recherche) de 50 millions d'euros échelonné jusqu'en 2019. A l'étranger, ils devraient s'ouvrir en 2017 les portes de l'Inde où ils se sont dotés d'une filiale il y a un an. C'est le pays de l'homéopathie : 100 millions de personnes se soignent ainsi auprès de 200 000 homéopathes.

Le groupe a publié 284,3 millions de chiffre d'affaires (+ 2,2 %) et un résultat net part du groupe de 26,45 millions au premier semestre 2016.

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