Agence européenne des médicaments : Comment Collomb et Wauquiez prônent Lyon

Gérard Collomb et Laurent Wauquiez ont écrit une lettre commune au président de la République pour proposer la candidature de la métropole lyonnaise à l'accueil de l'agence européenne du médicament. Ils en appellent au soutien clair du chef de l'Etat car les compétiteurs seront nombreux. Extraits.

L'intérêt du territoire transcende les frontières politiques. Gérard Collomb, président socialiste de la métropole de Lyon et Laurent Wauquiez, président LR de la région Auvergne Rhône-Alpes, se sont déclarés solidaires pour accueillir à Lyon l'Agence européenne du médicament (EMA). Le vote en faveur du Brexit, le 23 juin dernier, imposera une relocalisation de cet organisme sis à Londres depuis 1995. Ainsi don :

 "C'est avec la plus grande détermination que nous vous proposons la candidature de la métropole de Lyon pour l'accueil de cette agence et sollicitons votre soutien. L'engagement de l'Etat à nos côtés va s'avérer, en effet, essentiel face à la concurrence que vont se livrer les villes candidates d'Europ", écrivent les deux élus et parlementaires dans un courrier commun adressé au président de la République et daté du 28 septembre.

Un écosytème de référence

Gérard Collomb et Laurent Wauquiez mettent en avant les atouts stratégiques de la métropole lyonnaise, "berceau historique de la médecine humaine aussi bien que vétérinaire et des bio-industries". Une métropole qui, dans ces domaines, "se positionne comme l'une des grandes métropoles européennes du secteur" au cœur d'un "écosystème de référence".

Sont énumérés, entre autres, les sièges de Sanofi Pasteur, bioMérieux, Mérial, Aguettant, Mylan (médicaments génériques), Integra Lifesciences, ResMed ainsi que le laboratoire P4 de l'Inserm, le bureau OMS en charge du règlement sanitaire international, le Centre international de recherche contre le cancer... S'ajoutent le pôle de compétitivité Lyon bioPole (maladies infectieuses) et l'Institut de recherche technologique BIOASTER.

23 % des effectifs de R & D

A l'échelle de la région Auvergne Rhône-Alpes, "co-acteur de cette candidature", est-il rappelé, ce sont "quatre CHU et quatre Universités médicales, deux des vingt centres de lutte contre le cancer et 23 % des effectifs nationaux de recherche et développement dans le secteur de la santé".

Les auteurs de la lettre insistent également sur la proximité immédiate avec Genève et le siège de l'OMS. Ils font référence à la capacité déjà démontrée, par le passé en matière d'accueil et de gestion de grands projets internationaux : implantation de l'OMS, d'Interpol, d'Euronews..

Positionnement clair de la France

En conséquence, et "à quelques semaines d'une réunion des ministères de la santé européens, un positionnement clair de l'Etat sur ce dossier nous paraît absolument souhaitable", concluent les deux signataires du courrier. Dès le 7 juillet dernier, Laurent Wauquiez avait tiré le premier et écrit à François Hollande pour défendre l'installation de l'EMA dans la métropole lyonnaise. D'autres régions françaises convoitent l'EMA : Le Grand Est a plaidé pour Strasbourg. Lens se verrait bien également l'hôte de cette instution. Tout comme Lille. En Espagne pas moins de neuf villes se seraient mises sur les rangs dont Barcelone.

L'EMA, c'est 900 eurofonctionnaires, dont 13 % français, et son budget s'élève à 335 millions. La compétition sera rude.

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