Alors que les spéculations concernant un vente de Merial par Sanofi trouvent écho, la filiale de santé animale du géant pharmaceutique continue son développement. Elle a signé, ce mardi, un accord avec le ministère de l'Agriculture portant sur la création de la première banque d'antigènes pour lutter contre la fièvre catarrhale ovine (FCO).
Risque sur la filière
D'origine virale, la FCO, également appelée la maladie de la langue bleue, est transmise par insectes piqueurs. Elle affecte les moutons et les vaches. Un cas de FCO a été détecté en août dans le département de l'Allier, perturbant le sommet de l'élevage de Clermont-Ferrand, qui s'est déroulé en octobre dernier.
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6 millions de doses déjà produites
Cette propagation a incité Merial et le ministère à accélérer la constitution de la banque d'antigènes, a expliqué Silke Birlenbach, directrice du département "santé publique vétérinaire" de Merial, au cours d'une conférence de presse ce jour à Paris.
La société a déjà produit six millions de doses de vaccins "pour se préparer et écarter les risques d'épidémie en France de la FCO", a-t-elle précisé. "C'est une mesure de précaution." La valeur de contrat est inférieure à 10 millions d'euros.
Merial a produit cette année plus de 500 millions de doses d'antigènes ou de vaccins, notamment contre la fièvre aphteuse, la fièvre catarrhale et la rage.
2,1 milliards d'euros de chiffres d'affaires
Sanofi a annoncé début novembre qu'il examinait les options stratégiques et se donnait 12 mois pour décider du sort de son pôle de santé animale. Des sources proches du dossier ont indiqué à Reuters que le groupe pharmaceutique avait demandé à la banque d'affaires Lazard d'étudier les options d'une vente ou d'une introduction en Bourse de Merial.
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Numéro un français de la santé animale et numéro deux mondial derrière les Etats-Unis, Merial a réalisé en 2014 un chiffre d'affaires de 2,1 milliards d'euros.
(Avec Reuters)
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