Ecobel veut arroser les hôpitaux avec sa douchette écolo

L'entreprise Ecobel (Loire) a mis au point un pommeau de douche écologique destiné à la prévention des contaminations sanitaires. Un concept qui pourrait intéresser les hôpitaux et les ERP.
Jean-Pierre Bosle (à g.) a notamment collaboré avec le cabinet stéphanois BP design sur la conception du produit.

L'innovation est simple mais elle pourrait éviter des centaines de morts chaque année. Basée dans la Loire, Ecobel a conçu un pommeau de douche écologique contre les contaminations sanitaires. Un dispositif élaboré en partenariat avec l'Ecole des Mines de Saint-Etienne et la Cité du design dont la commercialisation pourrait intervenir dans les mois qui viennent. « Le produit est en test dans une vingtaine d'établissements, précise le dirigeant. Nous sommes à la recherche d'un partenaire industriel et commercial. Le marché national est estimé à 800 000 unités par an. »

Légionellose : 143 morts par an

Jean-Pierre Bosle a racheté Ecobel en 2004. Le dirigeant travaille depuis dix ans sur la prévention de la légionelle dans les établissements de santé et est aujourd'hui seul aux manettes de l'entreprise. Il intervient comme consultant pour le compte de laboratoires sur les thématiques de l'hygiène et collabore notamment avec le CNRS de Marseille.

D'une point de vue de l'hygiène, la conception même du pommeau de douche permet de prévenir les contaminations sanitaires, notamment la légionellose. « Les maladies nosocomiales causent 4 200 morts chaque année en France et 143 pour la légionellose », rappelle Jean-Pierre Bosle. Le dirigeant entend séduire dans un premier temps le secteur de la santé, puis les établissements recevant du public (ERP).

13 litres de moins qu'un produit classique

La douchette mise au point par Ecobel est également écologique. Sa conception lui permet de consommer seulement 7 litres d'eau par heure contre 20 litres pour un pommeau classique. « Une douchette mise en place va générer entre 60 et 100 euros d'économie par an, estime Jean-Pierre Bosle. Pour un établissement de 1 000 lits, c'est un gain de fonctionnement de 100 000 euros à l'année. » Le dirigeant promet une retour sur investissement en l'espace de trois mois avec sa douchette vendue une vingtaine d'euros pièce (contre 2 à 4 euros pour les produits chinois qui dominent le marché).

Jean-Pierre Bosle compte également sur la "servicisation" du produit. « L'idée est non plus de vendre mais de louer la mise à disposition des pommeaux de douche, ce qui nous permettrait de mieux maîtriser la fin de vie du produit en le récupérant et en le reconditionnant. » Les douchettes classiques sont à l'origine de 150 tonnes annuelles de produits détruits par incinérateur.

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