Cet hiver, les consciences se sont emballées face à la réorganisation de l'activité des établissements, ces magasins (31 en France, 50 dans le monde) qui préparent les médicaments sur mesure et livrent les tubes homéopathiques directement aux pharmacies, les grossistes refusant d'assurer une logistique aussi complexe que celle de Boiron. A l'origine : la modification des réglementations européennes, qui oblige le laboratoire à fabriquer ses dilutions de manière industrielle, en respectant des normes drastiques, et non plus manuellement dans les établissements comme c'était le cas auparavant. Certains secteurs, comme le préparatoire, verront donc leur activité diminuer, d'autres, comme les ateliers de fabrication augmenter… La hausse des coûts de dépôt de dossiers d'enregistrement homéopathique auprès de l'ASN a par ailleurs poussé Boiron à interrompre la commercialisation de certaines souches non rentables. Ce qui, combiné aux mesures de rigueur en cours, a fait courir des rumeurs de fermetures d'établissements. "Avec la baisse des effectifs, on sent une certaine angoisse parmi les salariés. Nombre d'entre eux m'appellent pour se confier, alors qu'en termes de résultats financiers, l'entreprise se porte bien", constate Jean-Pierre Icard.
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