Cluster Numélink : changement de direction à la veille d'une fusion cruciale

En 10 ans, Armand Lulka aura fait passer le cluster Numélink d'une dimension locale à une taille nationale. Alors qu'une nouvelle étape de la structure se dessine avec le rapprochement annoncé avec Clust'R Numérique, donnant naissance à un acteur d'envergure européenne, l'actuel directeur a décidé de mettre fin à son aventure au sein de Numélink. Il rejoindra courant septembre l'entreprise stéphanoise Adista.

"À partir d'un certain moment, c'est important pour la structure d'avoir - à sa direction - un regard neuf. C'était pour moi le bon moment pour tourner la page, fier de mon bilan". Après 10 ans à la tête du cluster Numélink, grappe qui accompagne le développement des entreprises de l'IT, Armand Lulka a annoncé ce mardi son départ. Il prendra la direction de l'entreprise stéphanoise Adista, opérateur de services hébergés.

Forte croissance du cluster

Lors de son passage, le cluster s'est fortement développé. Après avoir changé de nom (ex LoireNumérique), la structure a obtenu successivement le label national "Grappe d'Entreprise" puis le label "Cluster d'Excellence Européen".  "Nous sommes passés de 70 adhérents à 300 sur cette période", rappelle l'ex-dirigeant, également fondateur de France IT, le réseau national des clusters numériques. Cet essor s'explique également par de nombreuses fusions opérées en 2015.

Armand Lulka

Armand Lulka prendra la direction de l'entreprise Adista à Saint-Etienne.

En juillet 2015, Numélink absorbait son homologue RhoneAlley (Drôme-Ardèche), donnant naissance au premier cluster numérique de France en nombre d'adhérents, avec environ 250 membres. 6 mois après, en décembre 2015, la structure ligérienne se rapprochait du cluster Auvergne TIC, fédérant alors 300 entreprises et partenaires académiques de la filière IT. Et récemment, en mai 2015, le Clust'R numérique, spécialisé dans les entreprises éditeurs de logiciels, annonçait la fusion avec le cluster Numélink, créant ainsi  le plus grand cluster français du secteur, capable de rivaliser avec les structures européennes. Cette nouvelle entité regroupera 600 membres et pèsera presque 3 milliards d'euros de chiffre d'affaires.

Lire aussi : Jean-Michel Bérard : "Le Clust'R Numérique doit devenir un acteur européen majeur"

Enjeux d'une fusion

Armand Lulka quitte-t-il le navire à un moment crucial ? L'intéressé met plutôt en avant son opportunité professionnelle. "Cette fusion impose d'autres problèmes à gérer, d'autres défis, certes excitants à relever. Mais le challenge au sein d'Adista était pour moi encore plus attirant", souligne-t-il. Fabien Soler assurera la succession avec brio".

Présent dans l'équipe depuis cinq ans, actuellement directeur-adjoint en charge de l'innovation, Fabien Soler prendra la direction à compter du 19 septembre. Avec comme mission prioritaire d'assurer la bonne fusion entre les deux clusters. Les deux conseils d'administration planchent actuellement sur ce rapprochement.

Parmi leurs axes de travail, ils doivent définir une ambition et une vision commune, mettre en place un plan d'action, organiser les ressources humaines (Numélink emploie 8 permanents) et surtout fixer une gouvernance. Dans nos colonnes, Jean-Michel Bérard, président du Clust'R Numérique, avançait en juillet dernier la possibilité d'une structure fédérale. "À mon sens, il n'y avait pas d'autres manières de procéder : fédéralisme, équilibre du territoire et indépendance". C'est désormais au conseil d'administration de Numélink, et dans la lignée de celui-ci, à Fabien Soler, de préserver les particularismes et l'efficacité de la structure au sein de ce grand ensemble qui devrait voir le jour en janvier 2017.

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