Les années se suivent et se ressemblent pour Burelle SA. Le groupe familial lyonnais, qui compte la Compagnie Plastic Omnium comme principal actif, vient de présenter une nouvelle année record à ses actionnaires grâce avec une forte croissance de son chiffre d'affaires (8 milliards d'euros, +15%) comme de son résultat net part du groupe (près de 250 millions d'euros, +32%).

"En 70 années d'existence, la situation n'a jamais été aussi bonne. Ce n'est que du bonheur", souligne Jean Burelle, le président directeur général de Burelle SA et fils du fondateur, Pierre Burelle.

Un bonheur qui n'est pas dû au hasard, mais à la croissance des deux principaux métiers de Plastic Omnium, la fabrication de systèmes extérieurs (pare-chocs, etc.) et de systèmes à carburants pour l'automobile.

Deux marchés où la Compagnie occupe une place de numéro un mondial avec un portefeuille client garni de quelque 80 constructeurs mondiaux. Des positions qui vont être encore renforcées cette année, avec la montée prévue, sous réserves de l'accord des autorités de la concurrence, de 33,33% à 66,66% au capital d'HBPO, le leader mondial des blocs-avant qui devrait réaliser plus de 2 milliards d'euros de chiffre d'affaires cette année.

Pure player de l'automobile

L'exercice en cours sera aussi celui du recentrage du groupe à 100% sur le secteur automobile. Plastic Omnium vient, pour cela, d'engager un processus de vente de sa division "Environnement " (330 millions d'euros de chiffre d'affaires par an, 1 800 collaborateurs) dédiée à la fabrication de conteneurs à déchets, qui occupe elle aussi une position de leader mondial.

"Cette filiale marche bien, mais nous estimons que la division serait mieux logée chez un autre actionnaire. Plastic Omnium n'a ni le temps, ni les ressources suffisantes pour aider à son développement", estime Laurent Burelle, le président de la Compagnie Plastic Omnium.

En devenant un pure-player de l'automobile, le géant mondial entend notamment prendre le virage de la voiture de demain, décarbonnée, connectée et autonome.

"L'avenir reste à écrire et nos 3500 ingénieurs s'y préparent. Dans vingt ans, les pare-chocs ne seront plus du tout comme ceux que l'on connaît aujourd'hui ", commente Laurent Burelle, qui a également annoncé - sans vouloir donner plus de précisions - que le groupe allait lancer, dans les prochains mois, des tests pour des usines 4.0 dites "intelligentes" sur trois de ses sites dans le monde.