Le groupe Bacacier, numéro trois français de l'habillage métallique du bâtiment, reprend l'intégralité du site industriel d'Impérial Tobacco Seita.

A l'horizon 2020, le site de Riom devrait employer 220 personnes, dont certains transferts depuis les autres sites du Groupe mais également une création nette de 130 emplois.

"La société Bacacier s'est engagée à examiner en priorité les candidatures des collaborateurs ou anciens collaborateurs d'Impérial Tobacco à Riom", précise Jean-Christophe Vigouroux, président du groupe.

Le site de la Seita, fermé l'an dernier, employait 239 salariés.

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Dix-huit mois de réflexion et de travail collaboratif, notamment avec les services de l'Etat, ont été nécessaires depuis la fermeture du site pour aboutir à cette reprise.

"Les salariés de la Seita sont satisfaits que le site trouve un repreneur, mais nous avons une crainte quant aux reprises annoncées de salariés. La Seita a refusé de nous tenir informé des éléments de reprise de l'entreprise, puisqu'elle intervient hors délai légal des 4 mois prévus par la loi. Nous aurions souhaité vérifier la solidité du projet de Bacacier", regrette Stéphane Allègre, représentant GGT du personnel du site Seita de Riom.

Site de vente en ligne

L'acquisition du site de Riom et ses équipements immobiliers vont permettre à ce groupe de près de 160 millions d'euros de chiffre d'affaires installé à Aigueperse, situé à une vingtaine de kilomètres de l'ancien site de la Seita et site historique de la marque, de déployer à l'échelle industrielle tous les projets et concepts innovants mis au point ces dernières années.

"En 2010, nous avons anticipé la sortie de crise et pensé à de nouveaux marchés, ceux, notamment, des entrées de ville. Tous ces bâtiments métalliques, comme les supermarchés, les locaux d'artisans, d'entreprises ne sont plus esthétiques, ils datent souvent des années 70. Sur le site de Riom, nous pourrons ouvrir un showroom, regrouper des chaînes de fabrication qui sont éclatées en plusieurs sites aujourd'hui et installer une ligne de fabrication longue de 140 mètres pour deux de nos produits, ce qui n'était pas envisageable sur notre site de production de Cébazat Ladoux. En outre, il ne suffisait plus pour accompagner le marché en plein essor du "faire soi-même'", poursuit le président.

Bacacier souhaite également y "créer un centre décisionnel, installer le siège de la direction, rassembler des services transversaux, la recherche et développement, développer des activités industrielles et mettre en place une plate-forme logistique européenne. Depuis début mai, nous avons un site de vente en ligne, déjà classé 5 étoiles sur Google. Cette plate-forme logistique permettra de répondre aux commandes", indique le chef d'entreprise.

L'acquisition du site de Riom va également permettre d'ouvrir un centre de formation interne.

30 millions d'investissements sur 5 ans

Le groupe, seul indépendant du secteur, s'est hissé en vingt ans à la troisième place de son secteur. Désormais, il emploie un peu plus de 400 salariés répartis dans une vingtaine de sites en France et transforme 80 000 tonnes d'acier par an, soit environ 20 % du marché français et suisse.

"Le marché répond favorablement à nos propositions. Nous avons un bon maillage du territoire, il nous manque uniquement la Bretagne et l'Ile de France", explique Jean-Christophe Vigouroux.

Pour soutenir ce rachat et l'ensemble de ces projets, le groupe projette un investissement de 30 millions d'euros sur les 5 ans à venir.