Stiplastics change d'actionnaires et vise les 100 millions d'euros de vente

D'ici cinq ans à sept ans, Stiplastics veut quintupler son chiffre d'affaires, en misant notamment sur une stratégie de croissance externe ambitieuse. La prise de contrôle du consortium Mérieux développement et Gimv doit permettre d'acquérir une à deux entreprises par an.
(Crédits : Stiplastics)

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L'entreprise iséroise Stiplastics change de propriétaire. Dans le panier du fonds d'investissement Stage capital depuis 2013, le spécialiste des solutions plastiques pour les industries pharmaceutiques et de la santé est désormais détenu - à parts égales selon les intéressés - par le consortium Mérieux développement et Gimv. "La sortie de Stage capital, après cinq ans, est un scénario classique d'une institution financière. Ce partenaire a accompagné notre développement et notre structuration : nous avons doublé notre chiffre d'affaires sur la période passant de 12 à 21 millions d'euros", détaille Jérôme Empereur, CEO et fondateur, qui conserve la direction de l'entreprise.

Deux points lourds du secteur

Pour atteindre l'objectif affiché de 100 millions d'euros de revenus d'ici cinq ans à sept ans, la société basée à Saint-Marcellin était donc à la recherche de "nouveaux partenaires financiers et de nouvelles compétences pour porter ce projet ambitieux". Stiplastics veut atteindre, à cette échéance, 30 millions de CA en croissance organique boostant notamment ses métiers d'origine (observance thérapeutique, plasturgie médicale). Mais l'arrivée de ces deux acteurs aux capacités d'investissements importants financera notamment la stratégie de croissance externe. "Nous visons une à deux acquisitions par an", dévoile Jean-François Billet, senior partner chez Mérieux Développement. Un deuxième axe de croissance qui devrait permettre d'aller chercher environ 70 millions d'euros de revenus supplémentaires.

Les emplettes doivent permettre à l'entreprise d'élargir sa gamme de produits afin de "consolider la chaîne de valeur. C'est une demande très importante de nos clients. Ils préfèrent échanger avec un interlocuteur unique afin de gagner du temps et aussi consolider leurs approvisionnements", argumente Jérôme Empereur.

Innovation

L'innovation sera également un axe scruté avec intérêt dans la politique d'achats. "La capacité de recherche et développement des entreprises ciblées sera fondamentale. Nous serons à la recherche de produits extrêmement novateurs, en accord avec les besoins d'aujourd'hui et ceux de demain des clients de Stiplastics", argumente Benoit Chastaing, partner health & care chez Gimv. L'industriel Isérois se positionne en effet de plus en plus sur le marché de la santé connectée. "Plusieurs partenariats ont été concrétisés en 2017 dans ce domaine très prometteur, au service des patients et des praticiens", poursuit M. Empereur.

La localisation des sociétés visées sera également un élément clé : "nous regarderons avec intérêt la complémentarité géographique", ajoute M. Empereur. L'entreprise réalise aujourd'hui 55 % de son chiffre d'affaires à l'export, notamment aux Etats-Unis.

Fort d'un investissement de 8,6 millions d'euros dans une usine 4.0 à la pointe de la technologie, inaugurée en octobre dernier, Stiplastics sera en capacité d'assumer sa croissance interne, mais aussi d'accueillir certaines lignes de production de ses acquisitions. "Avec 10 000 m², nous avons de la place. Mais nous regarderons au cas par cas, afin d'assurer la meilleure intégration, et en fonction des problématiques d'espace et de synergies possibles avec ces futures sociétés", tempère le dirigeant.

La transaction, dont le montant est confidentiel, devrait être finalisée fin janvier 2018.

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