Mécanique : Global Metal Works investit dans sa filiale dédiée au luxe

Global Metal Works, fort de 100 collaborateurs, a mené une stratégie gagnante de diversification. Le groupe d'usinage de métaux basé dans l'Ain connait un fort développement dans le luxe, en particulier.

Le "made in" France est capable de rivaliser avec la fabrication dans des pays à plus faible coût de main d'œuvre, y compris dans l'usinage de métaux. Sébastien Buathier, président de Global Metal Works, confie que BCM Metallerie, une des entités de son groupe basé dans l'Ain, a récemment remporté un marché d'habillage de machines a priori destiné à être sous-traité en Bulgarie. Sa méthode pour être compétitif ?

"Tous les trois mois j'organise des sessions réunissant les acheteurs, les bureaux d'études et nos ouvriers. Ensemble nous recherchons des idées pour produire moins cher tout en maintenant nos marges", raconte-t-il.

Il cite un système de cartérisation (carters pour protéger et sécuriser des machines et le personnel des usines ) dont le prix de revient a été abaissé de 30 % en remplaçant les soudures par d'autres techniques (pliages..). "C'est un cercle vertueux. Les opérateurs voient leurs idées reprises et ils sont fiers". Et la PME grandit.

Marques propres

Lorsque Sébastien Buathier, ingénieur, a repris BCM en 2005, la société fondée par sa mère employait 12 salariés pour 1,1 million de revenus. Elle compte aujourd'hui 55 personnes et totalise 10 millions de recettes. Cette affaire, sise à Saint-Rambert-en-Bugey et historiquement spécialisée dans les présentoirs publicitaires (PLV) il l'a très tôt orientée vers des débouchés industriels.

Il a également lancé deux marques propres : ACS distribution dans les portails et pergolas bioclimatiques en aluminium et Jardesign. Cette dernière propose des bacs à fleurs et banquettes en aluminium laqués haut de gamme pour les collectivités locales et CHR (cafés hôtels restaurants). Ces produits "maison" représentent 20 % des revenus de BCM.

Deux acquisitions

Le luxe est également une autre diversification amorcée par BCM dès 200. Cette activité d'usinage de pièces métalliques de haute qualité (bijoux, boutons de manchettes, maroquinerie) a été filialisée sous le nom de Defiluxe, mi-2016. Sébastien Buathier a voulu ainsi clarifier et sécuriser cette branche qu'il voit promise à un fort développement.

D'ailleurs il vient d'investir 2,1 millions (locaux et matériels) dans un site dédié à Ambérieu-en-Bugey, également dans l'Ain. Ce « pôle luxe » s'est enrichi en juin 2017 de deux sociétés acquises dans le Jura et appartenant au même dirigeant : NTS et Kango. La première est experte dans le polissage à la main et automatisé et la seconde dans la galvanisation (dépôt de métaux précieux).

Le point noir du recrutement

La consolidation du tout donne un chiffre d'affaires de 18 millions (pour l'exercice juin 2016/juin 2017) réalisé avec 100 collaborateurs. Sébastien Buathier est très optimiste pour la suite. Seule ombre au tableau :

"La difficulté à recruter des jeunes et en particulier des techniciens. C'est dramatique", constate-t-il. "Il faut en appeler à l'éducation nationale".

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Commentaire 1
à écrit le 21/12/2017 à 17:22
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Bien entendu que nous avons largement de quoi concurrencer les chinois mais si on re-localise les porte containers tourneraient moins et du coup le lobby pétrolier ne serait pas content et en plus cela ferait diminuer le chomage dans les pays concern...

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