Mécanique : Massard & Cie veut s'embarquer dans l'aéronautique

La PME de Haute-Loire a presque doublé la surface de ses ateliers en déménageant ses installations à Bas-en-Basset. Pour rester dans le panel de ses grands donneurs d'ordre, elle a élargi ses gammes de pièces.

Volvo Trucks, Plastic Omnium, Caterpillar, Emile Maurin... tels sont quelques uns des grands donneurs d'ordre du mécanicien Massard & Cie. Cette PME de 25 collaborateurs, plus d'une douzaine à la production, a emménagé dans de nouveaux locaux, plus grands, à Bas-en-Basset, en Haute-Loire, à 6 km de son site précédent. Elle dispose ainsi d'une surface d'ateliers quasiment doublée, 1 600 mètres carrés aujourd'hui. L'investissement de 1,2 million d'euros pour les bâtiments et le terrain a reçu une subvention de 100 000 euros du conseil départemental. Le solde a été financé par un prêt de la Caisse d'Epargne et de la Société Générale, précise Xavier Bronche, le dirigeant.

Activité plus soutenue

Massard & Cie, un sous-traitant de pièces métalliques décolletées (tirants, inserts, raccords, goujons en acier, inox, titane et accessoirement en plastique) a élargi sa gamme face à des clients dont la stratégie est de réduire le nombre de leurs fournisseurs. Par ailleurs, il entend monter encore en gamme dans sa certification qualité

"Nous visons la norme européenne EN 9100 pour toucher le marché l'aéronautique", précise Xavier Bronche.

L'entreprise qui a publié 2,9 millions d'euros de revenus en 2016, en léger retrait, constate, depuis mars 2017, une activité plus soutenue.

Autre observation allant dans le sens d'une reprise : "On nous demande des devis concernant de nouveaux produits, engins de travaux publics etc.", se réjouit-il.

"Qu'on arrête de nous parler de la pénibilité"

Ses attentes par rapport au nouveau gouvernement ?

"Qu'on arrête de nous parler du compte pénibilité. C'est très difficile à gérer pour une entreprise comme la nôtre". Autre requête : "Il faut redorer l'image de la mécanique, une profession dénigrée".

Massard & Cie forme ses opérateurs dans le cadre d'un recours régulier à l'alternance avec trois jeunes apprentis à ce jour. Xavier Bronche a repris en 2003 les commandes de l'affaire familiale fondée en 1825 par un de ses ancêtres dans la serrurerie.

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