Cenntro Motors France  : l'Etat met la pression sur les dirigeants

Le préfet Michel Delpuech a reçu ce vendredi les dirigeants de Cenntro Motors. Il exige des éléments tangibles prouvant la capacité du groupe sino-américain à redémarrer l'activité et juge inacceptable le retard du versement des salaires du mois d'août.

Le préfet de la région Rhône-Alpes, Michel Delpuech, s'est officiellement saisi du dossier Cenntro Motors France placé en redressement judiciaire depuis le 30 avril dernier.

Alors que la société, a rendez-vous le 10 septembre prochain devant le tribunal de commerce de Lyon, pour une nouvelle audience, le représentant de l'Etat, accompagné de Simon-Pierre Eury, commissaire au redressement productif, a reçu ce vendredi Peter Wang, président du groupe Cenntro Motors et Didier Verriest, le directeur de Cenntro Motors France, entité constituée pour reprendre les actifs de SITL dans les véhicules électriques en juin 2014. Etait également présent Robert-Louis Meynet, l'administrateur judicaire.

Pérenniser 120 emplois

 Michel Delpuech leur "a fait part de sa vive inquiétude quant au redémarrage de l'activité industrielle après de nombreux retards par rapport aux prévisions initiales. Il a également insisté sur le caractère inacceptable du retard des salaires survenu au mois d'août", indique la Préfecture dans un communiqué.

Revenant sur les difficultés rencontrées au départ, les dirigeants de l'entreprise "ont manifesté la volonté du groupe de soutenir financement le site de Lyon et de pérenniser ainsi 120 emplois".

Prime supra légale

Le Préfet, qui faisait part jeudi, sur notre site, de ses interrogations sur ce dossier, leur a demandé "des éléments tangibles démontrant leur capacité technique et financière à redémarrer la fabrication des produits, éléments qui seront nécessaires au tribunal pour statuer sur la poursuite d'activité", jeudi prochain.

A propos du plan de sauvegarde de l'emploi, concernant 263 personnes et qui était soumis ce vendredi  à l'avis du CE de Cenntro Motors France, le Préfet a insisté "sur la nécessité de prévoir les meilleures conditions de départ pour les salariés". Ces derniers, qui ont manifesté leur colère vendredi matin, provoquant une interruption de séance du CE, exigent une prime  supra légale, selon des sources syndicales.

>>A lire notre dossier : Cenntro Motors qui y croit encore ?

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