Serge Ferrari s'est fait beau pour entrer en Bourse

Le fabricant de matériaux composites souples Serge Ferrari veut lever entre 39 et 45 millions d'euros, pour mener à bien son plan de développement de 100 millions d'ici à 2018. Pour croître il mise, en particulier, sur l'innovation et l'international.
Atelier de l'usine Serge Ferrari à la Tour du Pin © DR

 Serge Ferrari, fabricant de matériaux composites souples pour l'architecture, les usines de traitement des eaux, le mobilier ou encore le yachting, veut investir 100 millions d'euros d'ici à 2018.

Ce programme prévoit « 35 millions pour le développement commercial, 25 pour l'innovation, 25 pour poursuivre l'automatisation afin de gagner encore en productivité et 15 millions dans une nouvelle usine, sans doute en Asie, qui sera dédiée à des séries plus courtes afin de répondre à des commandes que nous ne pouvons pas satisfaire », a détaillé Sébastien Ferrari, Pdg du groupe isérois basé à la Tour du Pin, ce jeudi  devant la communauté financière. Pour mener ce plan, « tambour battant », et profiter d'un environnement mondial dynamique dans ses secteurs, le groupe familial a choisi de s'introduire sur Euronext Paris.

Une valorisation proche de 150 millions

Il entend lever entre 39 et 45 millions d'euros. Le placement ouvert le 4 juin dernier sera clôturé le 18 juin et le prix unitaire de l'action fixé le lendemain dans une fourchette de 10,96 à 13,38 euros. La capitalisation post-opération de 140,6 millions (sur la base du milieu de fourchette) pourra être portée à 149,1 millions en cas d'exercice de la clause d'extension et de l'option de surallocation.

Sébastien Ferrari et son frère Romain qui contrôlent 97,8 % du capital actuellement garderont 72,68 % d'actions avant surallocation et 68,57 % après. La part du public sera, elle, de 20,94 % ou 25,41 %, CM-CIC Investissement et d'autres actionnaires personnes physiques et salariés se partageant le solde.

Vers un Ebitda de 15 %

A échéance de 5 ans, l'industriel budgétise, à périmètre égal, 215 millions de chiffre d'affaires (versus 139,6 en 2013) tiré par l'international qui devrait assurer 40 % des ventes (24 % l'an dernier). « Nous visons 15 % d'Ebitda en ligne avec ce que nous avons connu par le passé », a rappelé Philippe Brun, dg délégué aux finances. De fait, le groupe a traversé une période compliquée entre 2010 et 2012 liée, entre autres, à la forte hausse du coût des matières premières (+ 40 % en 24 mois).

Elle a été répercutée sur les clients mais avec un décalage et « des contreparties basées sur l'innovation », a précisé le directeur financier. Parallèlement, le groupe a arrêté l'équivalent de 20 millions de chiffres d'affaires correspondant à des produits d'entrée de gamme et s'est séparé de distributeurs ne jouant pas le jeu, en Russie, Pologne, République Tchèque. De plus, les effectifs ont été ramenés de 630 salariés en 2012 à 585 en 2013. « Tout ceci est derrière nous », a assuré Philippe Brun.

Une révolution pour l'élevage des poissons

A partir de sa technologie d'origine du Précontraint et de ses machines conçues en interne - « elles constituent une forte barrière à l'entrée face à la concurrence », selon Sébastien Ferrari-, le fabricant dit déposer 2 à 3 nouveaux brevets par an. Il vient ainsi de contribuer à la réalisation d'un premier démonstrateur de cages étanches pour les grandes fermes d'élevage de poissons, avec un des leaders mondiaux du domaine. Ces enceintes présentées comme beaucoup plus écologiques que celles existantes, devraient s'imposer d'ici 2 à 5 ans.

Serge Ferrari siège social

 Le siège du groupe Serge Ferrari en Isère © DR

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