SITL : la décision sera connue le 18 juin

Le tribunal de commerce de Lyon a mis sa décision en délibéré au 18 juin 2014 pour la reprise de SITL, ex sous-traitant de FagorBrandt. Le groupe américain Cenntro Motors est le seul en lice pour reprendre l’activité des véhicules électriques.
©Laurent Cerino/Acteurs de l'économie

C'est peut-être le dernier épisode du feuilleton SITL. Le tribunal de commerce de Lyon examinait ce vendredi le dossier de reprise de l'entreprise, placée en redressement judiciaire en janvier 2014. La décision a été mise en délibéré au 18 juin.

 

Après de nombreux rebondissements, et le retrait d'Emmanuel Delepoulle, le seul candidat en lice était le groupe américain Cenntro-Motors. Cette entreprise implantée dans le Nevada construit aussi des voitures électriques, et emploie 1900 personnes aux Etats-Unis et en Asie. Ce dernier s'engage à conserver l'intégralité des 395 collaborateurs. 40 débuteront la production. Plus d'une centaine devrait les rejoindre d'ici la fin de l'année, en fonction de l'évolution de l'activité. La moitié des salariés sera donc en chômage partiel assorti de temps de formations, payés par les pouvoirs publics (État, Région Rhône-Alpes), sur une période de 12 à 18 mois.

 

Des provisions déjà versées par Cenntro

 

Le suspens quant à la reprise de SITL par Cenntro est inexistant. Selon nos informations, Cenntro Motors aurait déjà versé 7,5 millions, pour les fonds de roulement, sur les 15 millions que l'entreprise a promis pour financer les débuts de l'activité à Lyon.

 

Le tribunal de commerce a choisi de mettre sa décision en délibéré au 18 juin, le temps de purger d'éventuels recours ; lié notamment à l'ordonnance prise par le tribunal de Nanterre le 4 juin sur l'offre de rachat du terrain de l'usine SITL de Gerland, par le Grand Lyon, pour un montant de 2 millions d'euros. Le terrain sera ensuite loué à l'entreprise qui en contrepartie s'est engagé à maintenir 300 emplois durant 5 ans.

 

Jeudi, le commissaire au Redressement productif, Simon-Pierre Eury, avait appuyé l'offre de Cenntro dans un courrier au procureur de la République, indiquant que l'offre est la seule  qui « permet d'assurer des perspectives industrielles crédibles à ce site et de sauvegarder la totalité des emplois ».

 

Des réactions contrastées coté salariés

 

« Nous sommes contents de la décision, même si elle n'est pas définitive. Le groupe est décidé à devenir le leader mondial des véhicules électriques. Nous nous sommes donné deux ans pour réussir, et nous voulons aller vite » a déclaré Marianne Mc Inneney, vice-présidente marketing, vente et communication de Cenntro Motors, à la sortie de l'audience.

 

Du coté des salariés, les réactions sont contrastées. « Depuis 7 mois nous vivions des soubresauts. Nous avons l'impression d'avoir passé une étape importante. Jusqu'à hier nous avions des craintes. Mais il y a encore tout un travail opérationnel à faire et il reste des questions pour mettre en œuvre le business plan de Cenntro Motors » a réagi Jean-Yves Michallet, délégué CFE-CGC.

 

 « 200 personnes vont rester en chômage partiel pendant 12 à 18 mois. La seule consolation c'est qu'ils seront payés. Mais il est scandaleux que l'État gaspille l'argent public » s'est indignée pour sa part, la déléguée CGT.

 

 

 

 

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Commentaire 1
à écrit le 08/06/2014 à 22:20
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Et, ce que vous ne savez pas, lecteur, c'est qu'il existe un ancien salarié de CIAPEM (FagorBrandt), Mathias Georges MARTINEZ, qui est un candidat écarté de la reprise du site, alors qu'il revendique de reprendre la production de machines à laver, s...

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