Les Atelières de Villeurbanne ont renfloué leur caisse

Muriel Pernin, la présidente, a annoncé avoir réuni un peu plus de 657 000 euros de cash. La remise à niveau des fonds propres était une condition pour que les banques accordent leur concours.
©Laurent Cerino/Acteurs de l'économie

« Nous, nous avons réussi notre levée de fonds. Les Monettes de Paris sont reprises. La branche n'est pas morte », s'exclame, soulagée Nicole Mendez, associée fondatrice des Atelières à Villeurbanne (Rhône). Aux 30 ouvrières réunies vendredi matin, en assemblée générale, Muriel Pernin, présidente de cette coopérative d'intérêt collectif, créée fin 2012, a annoncé la bonne surprise : 657 000 euros de cash ont été collectés, soit davantage que la somme initialement espérée.

 

100 000 euros venant de particuliers

 

Selon nos informations, la souscription participative lancée le 5 mars dernier, auprès des particuliers a rapporté 100 000 euros. Un peu de plus de 300 000 euros ont été injectés par des investisseurs individuels, et des dirigeants d'entreprise qui ont misé des tickets unitaires, de 5000 à  40 000 euros et entreront au conseil d'administration, pour certains. Enfin le mouvement coopératif a mobilisé 250 000 euros. Les Atelières semblaient promises à la liquidation judiciaire début mars. Le sort de ce façonnier en lingerie et corseterie a donc suscité un vrai sursaut pour défendre le « made in France ». D'autres contributions sont à confirmer, d'ici à juin indique Muriel Pernin sur la page Facebook de l'entreprise .

 

Trois banques et Bpifrance

 

Le rétablissement des fonds propres était la condition sine qua non pour que les banques acceptent de compléter le nécessaire financement de l'activité. Elles sont trois, la Caisse d'Epargne, le Crédit Coopératif et LCL, à avoir donné, sous réserve, leur accord de principe pour débloquer 350 000 euros. Des prêts que Bpifrance, la banque publique, garantira à hauteur de 70 % comme elle l'a indiqué dès le départ.

 

Un redémarrage

 

« Il fallait se réapproprier le savoir-faire avec de nouvelles méthodes. La première année a servi à s'organiser, à former l'équipe. En capitalisant sur ces acquis, nous sommes aujourd'hui prêts à redémarrer correctement », pense Nicole Mendez. Les Atelières ont effectué l'an dernier 300 000 euros de ventes, uniquement avec de petites séries (de l'ordre de 500 pièces, par commande ) pour Maison Lejaby et de nombreux petits créateurs. Mais ce chiffre d'affaires était nettement insuffisant par rapport aux charges, et particulièrement les 900 000 euros de dépenses salariales. Il leur faudra donc trouver des clients en plus. Certains évoquent la création d'une griffe propre.

 

 

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