A Saint-Etienne, inquiétude chez les salariés d'Ascometal

Les 63 salariés de l'unité de production, qui employait 800 personnes à la fin des années 1980, sont au chômage partiel depuis septembre.
Le groupe sidérurgique a été placé en redressement judiciaire, ce vendredi, par le tribunal de commerce de Nanterre.

« On retourne dans l'inconnu », résume, fataliste, Jean-Luc Bruyère. Le délégué syndical CFDT du site stéphanois d'Ascometal a vu ses craintes renforcées ce vendredi, avec le placement en redressement judiciaire du groupe sidérurgique (1 900 salariés) par le tribunal de commerce de Nanterre (Hauts-de-Seine). Le spécialiste des aciers spéciaux pour l'automobile et l'industrie, qui cumule une dette de 360 millions d'euros, fait les frais de l'échec des négociations entre son principal actionnaire, le fonds américain Apollo, et les banques Morgan Stanley et Bank of America.

Visibilité limitée

Vendredi matin, le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a fait savoir par un communiqué que « plusieurs marques d'intérêt présentant une réelle ambition industrielle » ressortent de la recherche de repreneurs engagée par le ministère. Mais cela ne suffira sans doute pas à rassurer les salariés de l'unité stéphanoise. « Aujourd'hui, tout est possible. Le meilleur comme le pire. », déclare Jean-Luc Bruyère.

A Saint-Etienne, l'activité est déjà au plus bas. La plupart des 63 salariés du site ligérien d'Ascometal est au chômage partiel chaque vendredi depuis le mois de septembre. La visibilité en termes de production est limitée et l'activité en baisse régulière depuis plusieurs mois du fait de la faiblesse du marché automobile. L'usine travaille principalement pour les équipementiers Jtekt et SNR, pour lesquels elle produit des ébauches de crémaillères de directions assistées.

De 800 à 300 salariés

Spécialisée à l'origine dans la fabrication d'aciers spéciaux, l'unité ligérienne d'Ascometal était déjà passée de 800 à 300 salariés à la fin des années 1980, dans un contexte de forte concurrence. Successivement, l'aciérie avait fermé ses portes en 1989, puis le train de laminage deux ans plus tard. Le site avait alors évité la fermeture définitive en se repositionnant en aval de la filière dans l'usinage de pièces mécaniques.

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