SITL : nouveau report des offres de reprise.

Les candidats potentiels ont désormais jusqu'au 25 mars pour se manifester ou concrétiser leurs marques d'intérêt. Le tribunal de commerce de Lyon a fixé au 31 mars la nouvelle audience.
L'usine STIL fabrique des voitures électriques ©Laurent Cerino/Acteurs de l'économie

Nouveau sursis pour SITL, la société qui, en avril 2011, a repris l'activité de Fagor-Brandt, à Lyon. Le dépôt de bilan, en novembre 2013, de ce donneur d'ordre qui assurait encore 95 % de son chiffre d'affaires, en lui sous-traitant des lave linge, l'a contraint à se placer à son tour en redressement judiciaire, le 3 janvier 2014. Ce jeudi 6 mars, le tribunal de commerce de Lyon a fixé au 31 mars la nouvelle audience accédant ainsi à la demande de Robert-Louis Meynet, l'administrateur judiciaire. Par ailleurs, les juges consulaires ont, étendu le mandat de cet auxiliaire de justice, en lui attribuant tous les pouvoirs jusque là exercés par Pierre Millet, le dirigeant. De même, les candidats à la reprise (dont Pierre Millet fait partie) se sont vus accordés un nouveau délai pour remettre leur offre définitive, le 25 mars.

 La propriété des terrains

D'ici là, Me Meynet doit avoir dénoué le problème complexe des droits de propriété des terrains de Gerland, dans le 7ème arrondissement, qui appartiennent à Fagor-Brandt France. Tous les repreneurs potentiels conditionnent leur projet à la levée de cet obstacle car ils veulent être propriétaires des sols. Les négociations sur ce point seraient bien engagées. Pour ce qui est des prétendants, le carrossier Gruau s'est mis sur les rangs pour reprendre les véhicules électriques mais son offre est qualifiée de « a minima » avec une quarantaine de salariés réembauchés, seulement. Il y aurait aussi un postulant pour les filtres d'épuration des stations de traitement des eaux. A cela s'ajoutent plusieurs lettres d'intention et notamment d'une grande chaîne alimentaire régionale pour s'y implanter. 

 La piste lave linge

Selon les marques d'intérêt, soumises à des conditions suspensives, 250 à 300 emplois pourraient être conservés. Une autre piste, était de maintenir la production des machines à laver, à chargement par le haut. Et ainsi de garder  du « made in France » dans ce domaine. Un distributeur local d'électroménager s'engageait sur un volume correspondant à un peu plus de 200 emplois. Mais une telle hypothèse nécessite de récupérer une des marques de Fagor-Brandt et les les droits industriels et commerciaux attachés. Or, Cevital le consortium algérien le mieux placé pour acquérir cette ancienne filiale de la coopérative espagnole Mondragon, les veut toutes. Ce qui peut se comprendre. Ce projet séduit pourtant le personnel qui, par ailleurs, croit, aussi, mais à moyen terme, à la possibilité de mettre en place une chaine de « remanufacturing » de vieilles machines, selon le modèle d'économie circulaire.

L'enjeu social

En attendant, et depuis mi-octobre 2013 plus de 400 personnes sont en chômage technique faute d'activité. Pour payer les 400.000 euros que coûtent chaque mois les différentes charges, l'administrateur a du racler tous les fonds de tiroir. Il ne reste plus aujourd'hui que 450.000 euros dans les caisses. L'enjeu social implique d'épuiser toutes les possibilités avant de prononcer une liquidation judiciaire. « Aujourd'hui on ne peut pas perdre son emploi comme cela », entonnaient, en chantant, les salariés qui manifestaient devant le tribunal de commerce ce jeudi. Le temps est compté.

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