Groupe SEB : hausse spectaculaire des bénéfices

Le géant français de petit électroménager annonce 375 millions d'euros de bénéfice net pour l'exercice 2017, conséquence d'éléments fiscaux exceptionnels assure l'entreprise, et de l'intégration de sa plus grosse acquisition, l'allemand WMF.

Un bénéfice net en progression de 45 % ! Engrangeant 375 millions d'euros, le groupe SEB signe une performance 2017 record. Cette hausse spectaculaire s'explique notamment par l'intégration de l'allemand WMF, la plus grosse acquisition de son histoire, réalisée en juin 2015. Mais aussi par deux événements fiscaux exceptionnels, selon le communiqué de l'entreprise installée à Ecully (Rhône) : le taux d'imposition a été exceptionnellement bas (19%) suite à un "effet non récurrent de la réforme fiscale aux Etats-Unis et à la restitution de la taxe sur les dividendes en France".

Conséquence de ces bons résultats, SEB proposera à son assemblée générale en mai de valider un dividende de 2 euros au titre de l'exercice de 2017, une hausse de 16,3 % par rapport à l'année précédente.

Chiffre d'affaires historique

Pour mémoire, le géant français de petit électroménager avait déjà annoncé en janvier un progression de son chiffre d'affaires de 29,7% en 2017 à 6,5 milliards d'euros, aidé donc par l'intégration de WMF et, dans une moindre mesure, d'une autre société allemande, EMSA. La croissance organique ressort à 9,2%, tiré notamment par les 5,5 % de croissance de sa pépite allemande.

Les marchés "matures" du groupe continuent à progresser : SEB enregistre notamment une croissance organique de son chiffre d'affaires de 7,6% en Europe et de 3,1 % en Amérique. Mais l'entreprise peut notamment compter sur le dynamique marché asiatique. SEB concentre un peu moins de la moitié de ses ventes dans des pays émergents, et a enregistré en 2017 une croissance organique de 15,3% en Asie. "Il y a encore un monde qui s'ouvre devant nous", surtout dans "les plus petites villes" chinoises, a affirmé le PDG Thierry de La Tour d'Artaise. Le patron du groupe vise également le marché égyptien.

Poursuivre la réduction de la dette

Fortement endetté suite à une série d'acquisitions, le groupe lyonnais souhaite aussi "améliorer son résultat opérationnel d'activité et poursuivre son désendettement", a souligné M. de La Tour d'Artaise.

La dette nette, qui avait été creusée par l'achat de WMF, a parallèlement baissé de 114 millions d'euros à 1,9 milliard en 2017. Le taux d'endettement du groupe a ainsi diminué de 13 points par rapport à 2016, à 97%.

SEB annonce un seul objectif chiffré pour 2018, celui d'abaisser son ratio entre sa dette nette et son excédent brut d'exploitation (EBITDA) ajusté à 2, alors qu'il est de 2,4 pour 2017. Pour l'exercice à venir, l'entreprise vise "une nouvelle croissance organique de ses ventes", malgré un "environnement vraisemblablement plus tendu en 2018 sur le plan des matières premières et des devises".

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