Après le pôle Arts de la Table l'an dernier, c'est au tour du pôle Agroalimentaire de Solexia de s'étoffer. Le Graton Lyonnais, fabricant de gratons et fritons de canards a ainsi été repris par Solexia fin 2017. Fondée en 1976, l'entreprise basée à Reventin Vaugris dans l'Isère est exclusivement positionnée sur la fabrication de cette spécialité lyonnaise et de ses variantes régionales à l'image des fritons de canards, essentiellement vendus dans le Sud Ouest et des gratons pressés prisés par les Bourguignons. Elle a réalisé l'an dernier 3,5 millions d'euros de chiffre d'affaires avec 23 personnes.

Le plan de développement s'affine

Fidèles à leur stratégie, Hervé Kratiroff et Eric Versini, les deux dirigeants du fonds d'investissement Solexia vont développer leur nouvelle pépite en s'appuyant d'abord sur son savoir-faire et ses équipes, puis en cherchant des synergies avec les 4 autres sociétés de son pôle agro. Les projets ne manquent pas, reste désormais à les mettre en place.

"Nous venons de doter le Graton Lyonnais d'un nouveau logo et nous achevons le nouveau site internet. Nous allons maintenant regarder quelles synergies nous pouvons développer à l'échelle de notre pôle agro. Nous pensons que certains clients des Salaisons du Val d'Allier et plus encore ceux de la Maison Chillet peuvent être intéressés par les gratons et peut être inversement. Nous allons aussi certainement lancer de nouveaux produits, toujours en gratons et enfin, nous réfléchirons à l'export, notamment dans les pays où la consommation de produits gras est une tradition comme les pays de l'Est", égraine Eric Versini.

Les dirigeants de Solexia entendent aussi lancer un plan d'investissement sur l'outil de production afin "de gagner en productivité et surtout d'améliorer les conditions de travail des collaborateurs".

Les trois pôles en croissance

En parallèle, de nouvelles croissances externes sont à l'étude. Elles viendront renforcer le pôle agro ou le pôle Arts de la table, les deux secteurs sur lesquels Solexia souhaite poursuivre son développement. Avec 5 entreprises, le premier affiche 38,6 millions d'euros de chiffre d'affaires et seule Max Poulet basée en Suisse voit son activité reculer.

"Nous sommes en négociation avec un groupe spécialiste de la rôtisserie de poulets qui pourrait prendre une partie des parts", expliquent les dirigeants de Solexia.

Le pôle art de la table, renforcé par Albert de Thiers en 2016 a quant à lui réalisé 17,2 millions en 2017. La gastronomie, forte du Burgundi Lounge et de la maison de négoce de vins de Bourgogne Buisson-Valente poursuit elle aussi son chemin, mais l'idée de dupliquer le concept du bar à vin Burgundy Lounge est abandonnée.

"Il est trop difficile de fidéliser des collaborateurs dans le secteur de la restauration, donc nous n'ouvrirons pas d'autres établissement à Paris où New York, comme nous l'avions un temps imaginé", annoncent Hervé Kratiroff et Eric Versini.

Enfin, RMP, le spécialiste de fret dans les Caraïbes, est lui aussi parvenu à stabiliser son activité en 2017, en dépit des aléas climatiques qui ont fortement handicapé sa tâche.