Banque de France, fermetures et reclassement en région Auvergne-Rhône-Alpes

La Banque de France continue de faire des économies. Lors d'un nouveau comité central d'entreprise en date du 13 octobre, la direction de l'institution bancaire a annoncé la fermeture de 13 succursales et 6 antennes économiques en France. En région Auvergne-Rhône-Alpes, des sites sont concernés avec une réorganisation de l'emploi à la clé. Environ 200 emplois sur le territoire pourraient disparaître d'ici 2020.

D'ici à 2020, la Banque de France aura terminé son plan de restructuration après les fermetures de succursales et d'antennes économiques (regroupant les services économiques pour les entreprises et particuliers), et la suppression de 2 500 emplois sur les 12 000 qu'elle compte actuellement. Depuis 2013, l'institution bancaire continue de le mettre en pratique.

Lors d'un nouveau comité central d'entreprise en date du 13 octobre, il a été annoncé de nouvelles fermetures en France : 13 succursales et 6 antennes économiques. Et les mesures de reclassement qui s'en suivent, inscrites dans le PSE.

Reclassement

La région Auvergne-Rhône-Alpes n'est pas épargnée puisque plusieurs sites sont concernés. Au 1er septembre 2018, l'antenne économique de Vienne ferma ses portes. Les quatre employés du site seront reclassés à Lyon. En 2020, même situation pour l'antenne de Roanne. "Les huit personnes seront reclassées entre Saint-Etienne ou Lyon", souligne Pierre du Peloux, directeur régional de la Banque de France. Enfin, une partie des effectifs (huit à dix personnes) dédiée à l'activité de caisse au sein de la succursale de Clermont-Ferrand déménagera sur le site de fabrication des billets à Chamalières, au 1er juin 2018. "D'ici à 2020, seules 35 banques de France auront une activité de caisse avec des billets", poursuit le représentant de l'institution bancaire. Le site de Chambéry sera donc lui aussi impacté avec sept à huit personnes qui feront l'objet d'un reclassement.

"Petit à petit, on réduit les effectifs tandis que de nouvelles missions augmentent, déplore Fabienne Rouchy, secrétaire générale de la CGT Banque de France. De plus, alors qu'elle réduit le nombre d'agents, la banque externalise des activités notamment dans le transport de fonds." Pierre du Peloux justifie : "Quand vous traitez 5 000 dossiers, vous êtes plus efficaces qu'en en faisant 150."

En 2020, sur le territoire d'Auvergne-Rhône-Alpes, la banque comptera 500 personnes contre 700 aujourd'hui.

D'autres sites à venir ?

Avec ce plan de réorganisation massif, la Banque de France veut faire face au numérique qui a bouleversé ses métiers et ses missions mais aussi une pression de l'Etat, son actionnaire. "Nous nous réformons car il souhaite réduire les coûts afin de gagner plus d'argent (cinq milliards d'euros de bénéfices cette année, NDLR)", justifie Pierre du Peloux. A terme, la banque centrale souhaite disposer d'une banque par département "sauf exceptions". Comme à Cluses (haute-Savoie) où elle conserve son site puisqu'il est installé dans la vallée de l'Arve, économiquement forte.

Les suppressions d'emplois ne concernent pas de licenciements nets mais "des reclassements ou des départs à la retraite qui ne sont pas remplacés, avec des mesures négociées conformément au PSE", selon la syndicaliste.

Quant à savoir si d'autres sites notamment ceux de Lyon, Saint-Etienne ou Grenoble seront impactés plus tard, il n'en est pas question pour Pierre du Peloux. Mais l'inquiétude demeure chez les syndicats. Une inquiétude qui s'est traduite durant la semaine du 13 novembre au cours de plusieurs actions sur l'ensemble des sites français.

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Commentaire 1
à écrit le 28/11/2017 à 18:23
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Au rythme où la BDF "continue à faire des économies", comme le titre nous l'annonce, il faudra des millénaires pour qu'elle soit aussi "économe" que ses homologues.

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