Fintech : Mon Petit Placement lève 1,5 million d'euros et accélère

Malgré un contexte morose pour les levées de fonds, Mon Petit Placement a bouclé son deuxième tour de table d'1,5 million d'euros. Un apport de cash qui va permettre à la plateforme en ligne de placements financiers d'élargir sa gamme de produits comme sa pénétration d'un marché en croissance.
(Crédits : Capture écran Mon Petit Placement)

Après avoir levé 650 000 euros en octobre 2018, la fintech lyonnaise Mon Petit Placement boucle son deuxième tour de table à hauteur d'1,5 million d'euros. Une opération réalisée auprès de ses investisseurs historiques, dont le HUB612 Participations et Denis Chavanis, ex-directeur général de Nestlé Waters, comme de nouveaux entrants (Claude Senger, le directeur général de l'agence conseil en marketing digital Adcom, ou Florence Bonnevay, ex-directrice financière et membre du comité exécutif de BNP Paribas Securities Services). Outre leur participation financière, ces derniers vont apporter, respectivement, leur expertise sur la partie acquisition et sur les aspects liés au métier et à la finance.

L'opération a été complétée par des prêts bancaires (BpiFrance et banques) et le fonds French Tech Seed.

"Faire appel à différents acteurs permet de bénéficier de conseils variés. En ces temps difficiles, il est essentiel de se sentir soutenu par des personnes extérieures. Au-delà des liquidités, c'est aussi de la matière grise que s'engagent à apporter nos investisseurs. Ils sont de confiance et osent assumer pleinement le risque à nos côtés", souligne Thomas Perret, le fondateur de Mon Petit Placement.

Avec ce nouvel apport de cash, la fintech lyonnaise, à la fois incubée chez Station F et au Hub612 - qui a depuis quitté ces locaux pour voler de ses propres ailes -, entend accélérer le déploiement de son offre auprès de son cœur de cible en leur proposant de nouveaux produits financiers.

"Démocratiser l'investissement"

Créer en 2017, Mon Petit Placement a mis trois ans pour concrétiser son offre : permettre aux particuliers, en priorité les jeunes actifs (25/35 ans), d'accéder à quatre produits financiers (Volontaire - Énergique - Ambitieux - Intrépide adossés à des fonds comme Lazard ou J.P. Morgan) généralement réservés à une "clientèle haut de gamme" et aux tickets d'entrée élevés.

"Mon idée c'est de démocratiser l'investissement et de rendre accessibles les placements en dupliquant les offres de la gestion privée. A une différence près : cela est possible dès 500 euros", explique le dirigeant, ancien salarié d'une banque d'investissement.

Mais Mon Petit Placement ne se résume pas à un ticket d'entrée et une souscription d'un contrat d'assurance-vie en ligne en quelques clics. Il s'agit aussi de miser sur des recommandations personnalisées, des conseils vidéo et beaucoup de pédagogie. Un ensemble résumé dans l'interface développée pour l'occasion et qui a valu à la startup son entrée au fonds French Tech Seed il y a quelques semaines.

"Avant de devenir client, nos prospects passent par notre académie. Et ensuite sont régulièrement formés via notre interface video. La compréhension des fonds est primordiale dans la démarche. Une fois qu'ils sont devenus clients, nous réalisons des points tous les trois mois", poursuit-il.

Depuis janvier dernier, Mon Petit Placement a déjà converti 400 utilisateurs à son modèle unique. En moyenne, le versement initial est de 3 000 euros. La jeune pousse disposerait déjà d'un panel de 6 000 utilisateurs potentiellement convertible. Elle mise donc sur cette levée de fonds pour enrichir davantage cette base de données et accélérer : elle vise "plusieurs milliers de clients", selon son dirigeant, d'ici à la fin de l'année 2020.

Une stratégie de conquête qui passera aussi par la multiplication des partenariats avec les banques traditionnelles et les assureurs, pour qui elle proposera son service en marque blanche, à l'instar de l'assureur d'origine lyonnaise Apicil.

Rémunération au succès

Outre l'approche bancaire, Mon Petit Placement mise sur un modèle économique original : au lieu de se rémunérer sur des frais d'entrée et de gestion, Mon Petit Placement se rémunère sur des frais fixes (0.45%) + sur la performance de ses contrats.

"C'est aussi un moyen de convaincre les nouvelles générations", assure-t-il.

Autre levier de développement et de différenciation : le lancement de nouveaux produits. D'ici à la fin du mois de mai, la fintech va lancer une offre de contrats ISR (Investissement Socialement Responsable) thématique (climat, social, emploi, santé ou femme) et une application mobile.

Elle travaille également à une nouvelle solution d'épargne dynamique pour les mineurs, "suite à la demande de nos clients", justifie le dirigeant. Elle devrait être mise en service courant juillet 2020.

Comptant désormais une petite quinzaine de collaborateurs, la jeune pousse devrait compter une vingtaine de salariés d'ici à la fin de l'année 2020.

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