Résultats 2018 : une année charnière pour le Groupe Apicil

Le quatrième groupe de protection sociale français affiche une légère croissance en 2018. Cette année de consolidation et de structuration prépare le retour de la conquête en 2019.

Avec un chiffre d'affaires de 2,41 milliards d'euros en assurance de personnes, en progression de 1,6 %, le groupe Apicil a poursuivi sa légère croissance en 2018, essentiellement portée par l'épargne.

En effet, l'activité Épargne et services financiers atteint 1,13 milliards d'euros de collecte (+ 5,8 %) même si les encours financiers restent stables à 11,8 milliards d'euros dus à "l'effet défavorable des marchés financiers en fin d'année 2018". A contrario, l'activité santé/prévoyance (2,2 millions de personnes assurées) présente un chiffre d'affaires de 1,34 milliard d'euros, en baisse de 1,5 %.

En cause : "le volume de résiliations importantes sur le marché collectif de la santé. Nous avons remis en cause un certain nombre de contrats, avec la volonté d'être plus strict sur les conditions de gestion", précise Thomas Perrin, le directeur général adjoint santé/prévoyance d'Apicil.

En conséquence, le résultat net combiné du groupe s'établit à 37,8 millions d'euros, en baisse de 7,4 % comparé à 2017, pour 1,1 milliard d'euros de fonds propres.

 "Il s'agit de performances modestes, mais cela fait 4 ou 5 ans que nous produisons autour de 40 millions d'euros de résultats par an", commente Philippe Barret, le directeur général d'Apicil.

Des résultats impactés par l'explosion générale des arrêts de travail selon le mutualiste.

"Des arrêts de travail de plus en plus jeune, de plus en plus long, pour des maladies non-objectives (comme les burn-outNRDL) et des salariés à haut revenus", précise Thomas Perrin.

2019 en bonne voie

Le "coup d'accélérateur" prévu en 2018 en santé-prévoyance aura finalement lieu en 2019 indique le directeur général, tablant sur une croissance de 5 % grâce à une recommandation de la branche travail temporaire.

Et ce malgré le départ de Miel Mutuelle pour Malakoff Mederick, emportant dans son portefeuille le contrat Casino (80 millions d'euros au total) qui devrait amputer l'activité de 40 millions d'euros en 2019 et 60 millions d'euros en 2020.

Le groupe poursuit sa stratégie de développement, en accord avec son plan Défis 2020. Il accentue sa percée dans l'innovation avec la création d'un fonds d'investissement de 10 millions d'euros dédié aux startups opérants dans le secteur des Insurtech.

"Ce fonds supportera surtout des projets qui pourront apporter de la valeur ajoutée à nos propres métiers. En phase de sélection, ce portefeuille pourrait compter entre 10 et 15 lignes", détaille Philippe Barret.

En complément, le groupe soutient le lieu totem de la French Tech H7 à hauteur de 300 000 euros pour des startups de l'écosystème de la santé et favorise de plus en plus l'intraprenariat - il soutient actuellement un projet dans les R.H. pour 100 000 euros.

Un déménagement d'ici 4 à 5 ans

Enfin, le groupe de 2 187 collaborateurs a acté sa volonté de regrouper l'ensemble de ses équipes lyonnaises sur un seul site. Actuellement dispersé entre son siège historique de Caluire et ses locaux de Vaise, le groupe entend s'implanter dans le quartier de la Part-Dieu "pour sa proximité avec la gare et sa connotation affaire". Il y recherche au moins 20 000 m2 pour un déménagement effectif d'ici 4 à 5 ans.

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