Akoya, l'hydravion 100% savoyard

LISA Aeronautics a présenté au public son avion amphibie Akoya lors du meeting aérien du lac du Bourget, dimanche au Grand port d'Aix-les-Bains. Conçu à Savoie Technolac, l'Akoya, capable de se poser sur n'importe quel terrain, fait déjà l'objet d'une centaine d'intentions d'achats.

Ce biplace vise une clientèle privée à la recherche d'avions performants polyvalents pour des déplacements de loisirs, précise Benoit Senellart, le directeur général de LISA Aeronautics. « Avec notre avion, on peut imaginer décoller du lac du Bourget et aller se poser en Corse pour y passer quelques jours. »

 Atterrissage tout-terrain

En effet, l'Akoya peut décoller et se poser autant sur une piste classique, sur l'eau ou sur la neige grâce à ses skis rétractables. Cette polyvalence a été recherchée dès le départ du projet par les quatre ingénieurs qui ont fondé LISA Airplanes il y a dix ans : Éric Herzberger, Luc Bernole, Jean-François Clavreul et Benoit Senellart.

Le quatuor travaille alors sur l'aérodynamique et le design pour « apporter de la polyvalence à l'aviation et de l'efficacité à l'hydraviation », comme l'explique M.Senellart.

L'Akoya n'est ainsi pas limité par le type de terrain, tout comme un hydravion. Mais il possède aussi l'autonomie réservée jusqu'à présent aux avions légers, soit 1500 kilomètres à 200 km/h, voire 2000 kilomètres en ajoutant un réservoir supplémentaire. « La consommation est comparable à une automobile citadine, avec cinq litres aux 100 kilomètres », se félicite Benoit Senellart.

Inspiré de la Coupe de l'America

Pour obtenir ces performances, LISA Aeronautics s'est inspirée du nautisme. « En voyant les bateaux de la Coupe de l'America, qui volent plus qu'ils ne flottent sur l'eau, nous avons eu l'idée de faire décoller un hydravion avec cette technologie », décrit Benoit Senellart, mais en réinventant la forme et la position des ailes sous-marines.

Brevetées sous le nom de Seafoils, les ailettes dessinées par LISA Airplanes élèvent la coque au-dessus de l'eau, et limitent la traînée en vol. Cette technologie permet un confort d'amerrissage inégalé. « Les Seafoils apportent davantage de souplesse en évitant que l'avion rebondisse sur les vagues », souligne M.Senellart, qui ajoute que  « personne ne nous a copié ni imité depuis le premier prototype présenté en 2007 ».

Akoya LISA Aeronautics

Capital chinois pour décoller

Pourtant, en 2012, l'Akoya était menacé. LISA Airplanes manquait alors de ressources pour continuer son travail de recherche et développement entrepris depuis six ans. L'entreprise était en cessation de paiement. Finalement, au printemps 2013, des investisseurs chinois ont acquis 70% du capital en apportant les 15 millions d'euros nécessaires à la continuation des activités. La firme a été renommée LISA Aeronautics, mais a conservé sa marque LISA Airplanes.

Depuis quelques années, la Chine a assoupli sa réglementation intérieure en matière d'aviation légère, explique M.Senellart, suscitant ainsi l'appétit des industriels locaux pour ce secteur en pleine croissance.

À présent, l'Akoya est en cours de certification. L'issue du processus est attendue pour la fin 2015, précise Benoit Senellart. Dès que l'agrément sera reçu, LISA Aeronautics pourra commencer les livraisons. L'entreprise savoyarde dit avoir enregistré une centaine d'intentions d'achats, venues du monde entier. À 300 000 euros l'unité.

Une vidéo pour découvrir l'Akoya sur mer et dans les airs

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Commentaires 8
à écrit le 31/10/2015 à 19:16
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Et où peut-on trouver les caractéristiques techniques?

à écrit le 26/08/2014 à 8:09
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Magnifique ! Bravo pour la polyvalence et la consommation de carburant annoncée. Et en plus il est beau !

à écrit le 25/08/2014 à 18:47
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Dommage que les bénéfices de Lisa Airplane aille enrichir les chinois. A croire que nos investisseurs ne croient plus aux innovations francaises... Un superbe avion, si je pouvais, je l'acheterais aussi.

à écrit le 25/08/2014 à 14:54
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Dommage qu'on ne le vois pas amerrir sur la vidéo !

à écrit le 25/08/2014 à 13:02
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Savoyard avec un nom pareil ? on dirait plutôt japonais, made in Japan.

le 25/08/2014 à 14:42
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Et si on disait Acoyard, ça ferait plus savoyard ?

le 25/08/2014 à 19:34
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En fait, dire savoyard possède des relents de péjoratif car le suffixe "ard" l'évoque. Pour être plus sérieux et respecteuex le correct serait dire "savoysien".

le 27/08/2014 à 20:29
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En effet , on le croirait sorti d'une BD de Yoko Tsuno :-) !

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