Face à une concurrence accrue, La Vie Claire confiant sur sa croissance

Le groupe de distribution de produits biologiques La Vie Claire boucle une année 2018 avec un chiffre d'affaires en progression de +12 %. Une solide assise qui permet au deuxième acteur du marché de poursuivre son développement sur le même rythme en 2019, malgré les assauts de plus en plus agressifs de la grande distribution, attirée par les performances du marché bio.
(Crédits : SB)

Avec un chiffre d'affaires de 215,5 millions d'euros — 300 millions en intégrant les magasins en franchise - (résultat net non communiqué), en progression de 12 % par rapport à l'année 2017, le pionnier de la distribution de produits bio clôture une bonne année 2018.

Une année anniversaire — 70 ans — marquée par l'ouverture de 56 nouveaux magasins dans toute la France, dont 37 en franchise, portant l'enseigne à 353 points de vente (dont 248 en franchise), un renforcement de sa marque propre (1900 références contre 1686 fin 2017)) et près de 1 030 collaborateurs - dont 250 à Montagny, près de Lyon, où sont installés son siège social et sa plateforme logistique.

"Nous avons choisi l'innovation, la qualité et l'accompagnement des consommateurs vers la bio, comme levier de différentiation pour résister aux nouveaux entrants et notamment la grande distribution, attirée par un marché en progression de 25 % par an", souligne Brigitte Brunel Marmone, présidente du directoire de La Vie Claire.

 + 50 points de vente en 2019

Des appétits que ne redoute pas le distributeur indépendant (actionnariat : 87 % à la famille Pelen ; 11 % à la direction et aux collaborateurs ; 2 % fonds de dotation Eric Pelen). "Même pas peur", lance la dirigeante, qui va ouvrir son douzième magasin lyonnais près de la seule enseigne Carrefour Bio de la ville, dans le quartier de la Guillotière.

En tout, La Vie Claire compte enrichir son réseau de 50 nouveaux points de vente en 2019, dont 20 en magasins propres. Dont une première ouverture à Marseille, au printemps. Et se fixe le même objectif en terme de chiffre d'affaires.

"Nous sommes confiants : nous avons déjà 20 projets en cours. Il y a encore beaucoup de place à prendre. Nous pensons pouvoir doubler le réseau", avance-t-elle sans pour autant préciser d'échéance.

Si la constitution d'un réseau dense pour contrer la grande distribution ne semble pas un frein, le risque se situe plutôt au niveau des approvisionnements, estime la dirigeante.

"Nous avons toujours veillé à nous constituer des filières sécurisées et équitables. Or, les pratiques de la grande distribution pourraient les fragiliser. Par exemple, on ne peut pas infliger des pénalités de rupture à un producteur bio...", souligne-t-elle.

En ce sens, le Fonds de dotation La Vie Claire - Eric Pelen accompagne, depuis trois ans et à hauteur de 15 000 à 20 000 euros environ par an, des entrepreneurs et des agriculteurs dans des projets "innovants, concrets et porteurs d'emplois". "Cela contribue à la création de filières", glisse-t-elle

Vers un déménagement en 2021 ?

Mais cette croissance soutenue a un revers : le site logistique pourrait rapidement arriver à saturation — les franchisés ne payent pas de redevance, mais doivent s'approvisionner au moins à 80 % à la centrale commune. Un accroissement d'activité qui pourrait donc signer le départ de Montagny d'ici à 3 ans, moins de dix ans après son installation sur la commune.

"Nous réfléchissons à un site plus grand. Nous aurions besoin d'un espace d'environ 30 000 m2. Mais, pour le bien-être de nos collaborateurs, nous cherchons à rester le plus proche possible de notre site actuel", conclut-elle.

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