Sommet de l'élevage : une vitrine génétique à l'export

Vitrine exceptionnelle du savoir-faire français en matière de production animale et de génétique, le Sommet s'impose comme un événement de référence des éleveurs de zones agro-climatiques difficiles. L'absence de bovins cette année n'a pas freiné les visiteurs étrangers. Nombre d'entre eux viennent en Auvergne pour découvrir la génétique française.
Plus de 70 000 éleveurs français participent aux différents programmes d'amélioration génétique.

Sur le Sommet de l'élevage, ce n'est pas sur pattes que s'en vont les animaux achetés par les clients étrangers. La plupart du temps c'est dans de discrètes valises isothermes. Chaque année, plus de 2,5 millions de doses de semence, de 70 000 bovins reproducteurs et plusieurs milliers d'embryons français sont commercialisés dans le monde. La France est riche d'une diversité génétique exceptionnelle particulièrement mise en valeur lors de ce salon.

Plus de 50 races sur catalogue

"Notre principal atout, c'est le grand nombre de races de ruminants, dans toutes les filières. Avec plus de 50 races bovines, ovines et caprines, l'acheteur trouve toujours une solution en adéquation avec les races locales de son pays, le territoire, l'alimentation, le marché potentiel et la technologie disponible sur place. Les animaux issus de la génétique française permettent d'obtenir de bons résultats économiques grâce à leurs performances tant au niveau du lait que de la viande", détaille Philippe Amé, directeur du service international pour France génétique élevage.

Une base de sélection génomique très large

Des éleveurs de plus de 90 pays font ainsi appel à la génétique française. La France est un l'un des plus anciens pays à appliquer des programmes d'identification individuelle des animaux, un contrôle de leurs performances et l'évaluation de leur descendance. Plus de 70 000 éleveurs français participent aux programmes nationaux d'amélioration génétique.

"Avec une base de sélection très importante, nous sommes les seuls au monde à présenter une sélection génomique de toutes les filières de ruminants", souligne Philippe Amé.

Le massif central est riche en race rustique comme la Saler ou l'Aubrac, pour ne citer que les bovins. "La rusticité de ces races est un avantage pour répondre à des contextes d'élevage difficile. La Russie, le Kazakhstan, les pays tiers hors UE, l'Afrique, l'Asie, l'Amérique latine sont des clients sérieux", précise le directeur du service international de France génétique

Les acheteurs attirés par la génétique

Les acheteurs viennent chercher de la génétique mais également du conseil, du suivi technique. Peu repartent avec des animaux en vif.

"En termes de génétique cela à moins d'intérêt, puisqu'il faudrait attendre la deuxième génération pour profiter des résultats économiques", précise Philippe Amé.

Mais lorsque cela arrive, les bêtes partent dans d'excellentes conditions de transport. C'est indispensable. "Pour le pourtour de la Méditerranée ou les pays proches, le voyage s'effectue en camion ou en bateau. Exceptionnellement, il est possible d'affréter un avion pour de petits ruminants. Je me souviens de chèvres parties en Iran par la voie des airs", raconte M.Amé.

Quelques éleveurs quittent la France avec des embryons congelés, mais cela reste un public confidentiel, en raison du niveau de maîtrise technologique qu'il faut avoir dans le pays. La plupart de la génétique française s'exporte donc en semence congelée, qui sera expédiée aux quatre coins du monde. Elle est escortée parfois par un technicien, mais la plupart du temps, les paillettes voyagent seules.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.