Coronavirus : Sigvaris va produire au moins 100 000 masques par semaine

Le fabricant ligérien de dispositifs de compression médicale se lance à son tour dans la production de masques de protection lavables sans filtre, d'une qualité quasi équivalente de ceux avec filtres, permettant une augmentation des cadences.
(Crédits : DR)

Ils sont concurrents habituellement sur le marché de la compression médicale, mais se retrouvent aujourd'hui pour lutter contre le nouveau coronavirus. A l'instar de Thuasne et Gibaud, le Ligérien Sigvaris (110 millions d'euros de chiffre d'affaires, 750 salariés en France) se lance lui aussi dans la production de masques de protection.

"Nous nous sommes rapidement mis au travail pour développer un prototype, qui a été validé par la DGA le 2 avril. Nous avons attendu la publication des recommandations de l'AFNOR pour officialiser", retrace Stéphane Mathieu, directeur général de Sigvaris Group Europe, South & West.

Ces masques de protection, tricotés et lavables, répondent aux exigences de la catégorie 1 (c'est-à-dire qu'ils filtrent plus de 90% des particules émises d'une taille supérieure ou égale à 3 microns) pour les professionnels en contact avec du public, mais ne sont pas des masques FFP2.

"Nous les réservons à nos salariés, aux pharmaciens en rupture et aux entreprises locales ici en Auvergne-Rhône-Alpes et près de notre site alsacien", souligne-t-il.

Les masques Sigvaris sont équipés d'une poche permettant d'y intégrer des filtres jetables. Chaque kit devait être, à l'origine, constitué de quatre masques lavables et de 60 filtres jetables permettant ainsi d'équiper une personne pendant un mois complet. Mais changement de programme cette semaine, les masques ne seront finalement pas équipés de filtres.

"A notre grande surprise, la DGA a testé nos masques avec, et sans, les filtres. Et il se trouve que même sans le filtre, nous obtenons une protection largement suffisante pour la catégorie 1. Cela nous permet d'augmenter les cadences», se réjouit Stéphane Mathieu.

100 000 masques par semaine devraient ainsi être produits au terme de la montée en charge.

"L'implication des collaborateurs est extraordinaire ! Le prototype et les lignes de production de notre usine de Saint-Just-Saint-Rambert ont été adaptées en moins de quinze jours", tient à souligner Stéphane Mathieu.

En parallèle, l'entreprise doit poursuivre la production de ses autres dispositifs médicaux destinés à la prise en charge des insuffisances veineuses.

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Commentaire 1
à écrit le 14/04/2020 à 12:36
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Bravo! Et j’espère que davantage d’entreprises vont s’y mettre !

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