Ferroviaire : KTK France Seats vise un retour à l’équilibre pour 2020

Le fabricant ligérien de sièges pour le ferroviaire, KTK France Seats, a engagé un plan de transformation pour retrouver l’équilibre financier dès 2020.
(Crédits : DR)

KTK France espérait remporter l'énorme contrat de 70 millions d'euros avec Alstom pour la fabrication des 60 000 sièges du TGV 2020. Mais il a finalement été attribué à l'Allemand Grammer.

Fang Li, la nouvelle directrice générale de KTK France Seats, transfuge justement d'Alstom, comptait sur lui pour remettre durablement au vert les voyants de l'entreprise.

"Nous n'avons pas été retenus probablement en raison d'un manque de compétitivité de notre part", regrette la dirigeante.

En dépit de cet échec, KTK Seats, implanté à Andrézieux-Bouthéon dans la Loire, affiche néanmoins pour 2019 un chiffre d'affaires en hausse de 20%, s'établissant ainsi à presque 30 millions d'euros (avec 130 salariés).

"Nous sommes en progression notamment grâce au soutien de la SCNF qui nous a confié plusieurs projets d'innovation cette année, dont deux concernant les OUIGO".

Fang Li fait également état d'un dossier issu de Hyundai pour un train à destination de l'Australie ainsi que deux projets phare validés par Bombardier et Alstom (Métro du Grand Paris).

Gagner en compétitivité

Si le résultat net était positif de 260.000 euros en 2018, il avait plongé à presque -1 million d'euros l'année précédente. Il s'annonce de nouveau négatif pour cette année, malgré cette augmentation de chiffre d'affaires.

"Nous avons lancé un plan de transformation pour retrouver le chemin de la rentabilité dès 2020", confie Fang Li.

Au programme : une remise à plat de l'organisation notamment ainsi qu'une simplification du design des sièges.

"Nous devons absolument faire baisser notre coût de revient", précise-t-elle.

Une condition indispensable pour remettre définitivement sur les rails cette entreprise à l'histoire mouvementée. Encore appelée Saira Seats, après s'être nommée Antolin Loire, elle avait frisé la liquidation judiciaire en 2017. Son actionnaire italien, Tosoni, était alors sous le coup d'une procédure d'insolvabilité et l'avait incluse dans le périmètre de la procédure alors qu'elle était en bonne santé. Elle avait finalement été rachetée fin 2017 à la barre du Tribunal de commerce par le Chinois KTK, spécialiste de l'aménagement intérieur ferroviaire (9 000 salariés).

Après trois années de turbulence, l'entreprise a donc repris des couleurs et a pratiquement retrouvé son chiffre d'affaires d'avant 2016. Elle vient d'investir 3,5 millions d'euros dans une extension de 5 800 m² pour doubler sa surface et ses capacités de production. Elle a aussi injecté 1,3 million d'euros dans de nouveaux équipements industriels et un nouveau système informatique.

"C'est une première phase. Le groupe nous apporte un soutien financier fort, nous sommes sa tête de pont en Europe. D'autres investissements vont suivre. Nous espérons de bonnes nouvelles d'ici mi-2020", conclut Fang Li.

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