Raidlight : Benoit Laval veut reprendre son atelier de production à Rossignol

Revendu au Groupe Rossignol en 2016, Raidlight Vertical est sous la menace de la délocalisation en Chine de son atelier de production. Son fondateur, qui a quitté l'aventure en février dernier, propose à Rossignol de reprendre l'atelier pour se lancer dans un nouveau projet de fabrication, sans lien avec Raidlight.
(Crédits : DR)

La nouvelle a été annoncée en début de semaine aux salariés. Rossignol engage un plan de restructuration concernant les 5 salariés de l'atelier de production de sa filiale Raidlight Vertical, spécialisée dans l'équipement des trailers et des coureurs à pied.

La raison évoquée :

"Pour des questions de compétitivité, la production sera probablement centralisée sur la Chine", explique-t-on du côté de Raidlight.

Avec une quinzaine de salariés, Raidlight continuera néanmoins de piloter ses activités depuis Saint-Pierre-de- Chartreuse en Isère. Rossignol avait racheté Raidlight Vertical, en 2016, à ses fondateurs Benoit Laval et Vincent Thibaudat. Ces derniers avaient finalement décidé de quitter l'aventure en février dernier pour des questions de "divergence stratégique".

Responsabilité ?

"Est-ce je me sens une responsabilité ? Un peu, mais je n'ai pas mauvaise conscience. L'opération apparaissait comme un très bon choix. Nous avions besoin de nous appuyer sur ce groupe international pour poursuivre la croissance de Raidlight", commente Benoit Laval.

Il avait lancé cette activité de production en 2008, alors qu'il était encore installé dans la Loire puis l'avait déménagée en 2011 à Saint-Pierre-de-Chartreuse. En 2014, Raidlight avait remporté un appel à projet national du Ministère de l'industrie sur le thème de la production en France sur le thème du Made in France. Il avait alors implanté l'atelier Inofab.

"Nous avions une vingtaine de machines, des savoir-faire de rupture très innovants. Plus d'une dizaine de salariés produisaient environ 30 000 produits à la demande. En février dernier, il y avait encore 12 salariés", regrette Benoit Laval.

Made in France

Se disant "humainement touché par la situation", il a pris acte de la décision de Rossignol mais a décidé, très rapidement de réagir.

"Dès le lendemain, j'ai envoyé un courrier à Bruno Cercley, le P-dg du groupe Rossignol, pour lui proposer une reprise de l'atelier et des salariés. Il y a eu une rencontre l'après-midi même. La discussion est ouverte", explique-t-il.

Benoit Laval ne peut pas en dire beaucoup plus pour l'instant car le sujet reste confidentiel mais confie :

"Il ne s'agira pas de réintégrer Raidlight, ni de faire de la sous-traitance pour le groupe, ni de créer une marque concurrente. Je réfléchis à ce projet valorisant le Made in France, sur un domaine textile évidemment, depuis plusieurs mois, sans évidemment avoir songé à cet atelier mais cette annonce de fermeture représentera peut-être l'opportunité d'aller plus vite".

L'entrepreneur mène en parallèle, d'autres projets de création et de reprise.

De son côté, Rossignol dit examiner "avec attention" la proposition. Et insiste sur le fait que si elle ne devait pas aboutir, le groupe proposerait un reclassement à l'ensemble des salariés impactés par cette fermeture.

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