Plusieurs dizaines de millions d'euros. Dans un contexte concurrentiel contraint, le chiffre exact reste confidentiel mais Bruno Delhorbe le confirme : l'usine OI de Veauche (42) qu'il dirige depuis quelques mois (287 salariés) va bénéficier d'un investissement lourd de sa maison mère, l'Américaine Owens Illinois (26 500 salariés dans 77 usines implantées sur 23 pays ; 6,08 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2018). Elle est le premier fournisseur mondial d'emballages en verre. OI France (siège social à Villeurbanne) dispose de 7 usines sur l'ensemble du territoire.
"Demande croissante de personnalisation"
"L'usine de Veauche est dédiée principalement aux marchés premium pour les spiritueux, le cognac, le champagne et les vins. Nous avons besoin d'un outil plus flexible pour répondre à la demande croissante de personnalisation des clients de ces secteurs", explique Bruno Delhorbe.
Un des deux fours de l'usine va ainsi être complètement reconstruit dans cette perspective. L'investissement prévoit par ailleurs des travaux associés sur les lignes existantes.
"Cet investissement va également nous permettre de réduire notre consommation énergétique de 16% et de maintenir un taux de d'utilisation de verre recyclé de l'ordre de 90%".
La reconstruction totale du four doit aussi permettre d'augmenter de 4% les capacités de production de l'usine (900 000 bouteilles fabriquées chaque jour). Les travaux débuteront début 2020.
Ils vont intervenir dans un contexte d'investissements forts en France de la part d'OI, portés par un marché à la hausse.
"Le verre est 100% recyclable. Il est remis en lumière par la prise de conscience ciblant les substances nocives du plastique et la pollution des océans", justifie Bruno Delhorbe.
En parallèle de l'usine de Veauche, Owens Illinois a ainsi d'ores et déjà annoncé un investissement de 50 millions d'euros dans son usine de Reims et un autre de 60 millions pour la construction d'un nouveau four pour son site de Gironcourt-sur-Vraine dans les Vosges.
Piles à combustible : après une levée de 64 millions, Inocel met le cap sur l’industrialisation à Belfort
Sujets les + commentés