Lactips signe avec BASF et veut (encore) lever des fonds

BASF s’engage avec la startup Lactips dans un partenariat d’exclusivité. Un contrat qui devrait permettre à cette dernière d’accélérer encore un peu plus son développement. Dans ses valises : un nouveau projet de levée de fonds, assez ambitieux, pour la fin de l’année.
(Crédits : Lactips)

La startup ligérienne annonce la signature d'un contrat d'exclusivité avec le géant industriel BASF pour la commercialisation de son innovation : un plastique hydrosoluble et biodégradable fabriqué à partir de surplus de protéines de lait.

Cet accord porte sur des applications liées à l'entretien de la maison, des bureaux et des usines. La solution de Lactips vise à remplacer les films d'alcool polyvinylique, par exemple les films entourant les pastilles pour les lave-vaisselles.

"La durabilité tient une place majeure dans toutes les activités de BASF", assure, dans un communiqué, Robert Parker, directeur nouvelles activités de la division Care Chemicals de BASF, pour expliquer cet engagement.

Le géant fera bénéficier la jeune pousse de sa force de frappe en matière de chaine logistique et de réseau de commercialisation.

Développement à la vitesse grand V

Créée en 2014, sur la base des recherches de l'universitaire stéphanois Frédéric Prochazka, Lactips est implantée depuis 2015 sur le site de Metrotech à Saint-Jean-Bonnefonds où elle dispose de deux lignes de production (capacité de 1 500 tonnes par an).

D'ici 2021, elle devrait investir dans une nouvelle usine, probablement dans la vallée du Gier, accueillant au moins six lignes de production. Dans sa ligne de mire, notamment : le marché de la détergence, de l'alimentaire et des plastiques à usage unique.

"Ceux-ci sont désormais interdits. Notre solution est la seule vraie alternative aujourd'hui", assure Marie-Hélène Gramatikoff, co-fondatrice de la société et figure de proue de Lactips aux côtés de Frédéric Prochazka et Fabrice Plasson.

En plus de subventions européennes, la jeune pousse a déjà réalisé deux levées de fonds : 1,2 million d'euros en 2016 auprès des fonds d'investissement Demeter et Emertec, 3,7 millions à l'été dernier auprès du Crédit Agricole Loire Haute-Loire, de BNP Paribas Développement et de BASF Venture Capital.

Prochaine étape, une nouvelle levée de fonds pour début 2020. Les grandes manœuvres devraient être lancées dans les prochaines semaines. La startup ne souhaite pas dévoiler le montant pour l'instant mais annonce une "opération beaucoup plus ambitieuse que les précédentes".

"Cet argent nous permettra de nous attaquer au grand international. Pour l'instant, nous sommes uniquement sur l'Europe mais ça ne peut pas durer", sourit Marie-Hélène Gramatikoff.

Et d'insister : "Nous allons vite, c'est certain mais je pense que c'est indispensable". La startup emploie une quarantaine de personnes pour un chiffre d'affaires non communiqué.

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