Photovoltaïque : Cap Sud finance son développement en levant 15 millions

Le spécialiste de l'installation et de l'exploitation de centrales photovoltaïques vient de boucler la mise en place d'une dette engagée de 15,2 millions d'euros. De quoi financer sa croissance en France et à l'international.
(Crédits : DR)

Créé en 2006, Cap Sud s'est positionné sur un segment spécifique du photovoltaïque : l'installation, l'exploitation et la maintenance de "petites" centrales d'environ 700 m² capables de produire 100 kWc. Un modèle très porteur en France, mais consommateur de cash pour multiplier les installations. D'autant que le groupe souhaite également passer à la vitesse supérieure à l'étranger, au Brésil, à Madagascar et aux Etats-Unis où il propose d'installer des centrales photovoltaïques d'autoconsommation. C'est pourquoi, il vient de lever 15,2 millions d'euros sous forme de prêts. Le Crédit Agricole Sud Rhône-Alpes participe à hauteur de 51% de la dette long terme, et la Bpifrance à hauteur de 49%.

Une centaine d'implantations nouvelles

Avec cet apport, Cap Sud dont le siège est à Vaulx-Milieu en Nord Isère, va financer l'installation ou l'acquisition d'une centaine de centrales. Les principales seront réalisées sur les toitures de bâtiments agricoles. "Nous finançons la construction de hangars pour le compte des agriculteurs qui en échange nous laissent la jouissance des toitures sur lesquelles nous installons nos centrales dont nous assurons la maintenance, le raccordement au réseau", explique Stéphane Gilli, président fondateur de l'entreprise.

La vente de l'énergie produite par ces équipements constitue la base des revenus de Cap Sud qui emploie 52 personnes et a réalisé l'an dernier 35 millions d'euros de chiffre d'affaires et annonce une croissance de 40 % cette année.

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L'international, véritable relais de croissance

Ce développement se fera en France où le potentiel est important, mais aussi à l'étranger où les perspectives sont encore plus encourageantes, mais avec un modèle économique différent.

Hors de France, Cap Sud mise sur des centrales "d'autoconsommation", implantées sur des bâtiments d'activité ou d'habitation et produisant l'énergie nécessaire à la vie et/ou l'activité de leurs occupants.

Lire aussi : Le gouvernement soutient la filière photovoltaïque : à quel prix ?

"Ce modèle est moins rentable en France car l'électricité est assez peu chère ici et le réseau de bonne qualité donc les habitants n'ont pas un gros intérêt pour ces solutions alternatives. En revanche, dans les pays où l'énergie est chère et le réseau défaillant, nos centrales ont une véritable valeur ajoutée", analyse Stéphane Gilli.

Vers une ouverture du capital

Pour assouvir ses ambitions, Cap Sud peut compter sur ses partenaires financiers, mais la dette tout juste levée ne lui permettra pas de tenir très longtemps. Alors le PDG prépare d'ores et déjà un nouveau tour de table qui lui permettra, cette fois, de faire entrer des investisseurs au capital qu'il détient pour l'instant en totalité.

En parallèle, il renforce ses équipes. "Nous créerons 35 emplois d'ici la fin de l'année. Nous installons nous même nos centrales et nous assurons aussi la maintenance en direct. Nous avons donc besoin de techniciens pour prendre en charge ces missions. La compétence de nos équipes est véritablement ce qui fait notre force, surtout à l'étranger", explique Stéphane Gilli, fervent défenseur de la "French Touch".

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