Alors que l'AS Saint-Etienne est confrontée à une crise sportive et managériale, Frédéric Paquet pourra-t-il remettre de l'ordre dans la maison verte ? Bernard Caiazzo et Roland Romeyer, les deux co-présidents de l'actuel 16e de Ligue 1, ont annoncé dans un communiqué son arrivée ce mardi soir. A compter du 19 janvier prochain, l'ancien directeur dirigeant de Lille (52 ans) sera le nouveau directeur général de l'ASSE, en remplacement de Michel Saez.

Un directeur général aux pouvoirs élargis, afin de "piloter l'ensemble des activités de l'ASSE", et qui aura notamment la mission de s'occuper des négociations financières lors des transferts, mais aussi celles salariales. Il aura sans doute, également, un oeil sur l'avenir du stade Geoffroy-Guichard, dont les négociations se déroulent actuellement entre le club et la métropole de Saint-Etienne.

Cette arrivée s'inscrit plus largement dans le programme annoncé de restructuration du club en vue de l'arrivée d'un investisseur majeur capable de faire changer l'institution de dimension, comme nous le révélions dans nos colonnes.

Longue expérience à Lille

"Frédéric Paquet s'est imposé comme le meilleur choix parmi les nombreuses candidatures que nous avons étudiées. Il a une excellente connaissance du football professionnel, une grande expérience dans la gestion d'un club et une vraie culture internationale. Nous sommes convaincus que Frédéric Paquet saura impulser le nouvel élan dont l'AS Saint-Etienne a besoin pour continuer à progresser dans la durée", ont précisé les deux présidents dans un communiqué.

Frédéric Paquet est connu pour sa longue implication au sein du Losc, club qu'il avait rejoint en 2000 et dont il avait pris la direction générale adjointe entre 2009 et 2015. Il avait notamment participé à la remontée en ligue 1 du club de Lille, le titre de champion de France 2011, ainsi qu'à sa structuration et à son installation dans son nouveau stade. Un homme au périmètre large, qui a déjà fait ses preuves, secondant parfaitement le président lillois Michel Seydoux. De quoi permettre, sans doute, à Roland Romeyer de prendre du recul dans la gestion quotidienne du club.

Dans son édition du jour, le journal L'Equipe décrit cet ancien professionnel de football américain comme "n'ayant pas peur de l'affrontement [...] et souligne "ses méthodes parfois brutales", relatant que dans le "Nord, il avait fait le ménage autour de lui pour devenir le véritable patron opérationnel après avoir grimpé tous les échelons".