C'est un rituel bien rodé, tous les deux ans environ, Solexia signe une acquisition. Après le fabricant de salaisons Chillet en 2014, c'est au tour du pôle arts de la table d'accueillir un nouveau venu, en l'occurrence Albert de Thiers.
Implantée à Thiers dans le Puy-de-Dôme, cette entreprise familiale compte 14 personnes et réalise 2 millions d'euros de chiffre d'affaires.
"Cette entreprise a une histoire et une notoriété, elle correspond en tout point au type de sociétés que nous souhaitons intégrer dans notre groupe", résume Eric Versini, DG de Solexia.
Pour financer cet achat, Solexia a eu recours à l'emprunt et a procédé à une augmentation de capital de 500 000 euros à laquelle à souscrit à hauteur de 30% Garibaldi Participations actionnaire (30%) du pôle arts de la table aux côtés de Solexia.
Les synergies sont en marche
Au-delà de l'histoire et de la notoriété, Albert de Thiers permet au fonds d'investissement Lyonnais de s'ouvrir les portes du marché des couverts et des accessoires de cuisine, de la grande distribution et de l'export. De quoi "combler" des points faibles.
"Les couverts, spécialement ceux avec des manches couleurs étaient très peu représentés dans nos gammes. Nous n'étions par ailleurs pas présents en grandes surfaces avec Pradel. Cette acquisition nous permet donc d'élargir notre gamme de produits et d'avoir de nouveaux débouchés, puisque l'objectif est bien évidemment de développer des synergies avec Pradel que nous avons acquis en 2010 et Albert de Thiers", explique Hervé Kratiroff , président de Solexia.
La première des synergies annoncées prendra la forme d'un bâtiment de 1500 m² en cours de construction sur le site de Pradel. D'ici quelques mois, il abritera les équipes des deux entreprises.
Cap sur l'export
En mettant la main sur Albert de Thiers, le groupe Solexia entend également profiter de son expérience hors des frontières pour se développer à l'export. La quête vise l'ensemble du groupe, aujourd'hui absent de la scène internationale.
"Nous venons de recruter une personne en charge de ce domaine. Nous allons d'abord poursuivre le développement international d'Albert de Thiers qui réalise environ 10 % de son activité hors de France. Nous souhaitons aussi commencer à travailler avec la Maison Chillet qui fabrique des produits haut de gamme qui devraient trouver des débouchés à l'export. A terme, notre objectif est de structurer une équipe qui puisse accompagner l'ensemble des sociétés de notre groupe à l'international", annonce Hervé Kratiroff.
D'autres croissances externes à venir
Ce développement pourrait également passer par de nouvelles croissances externes déjà positionnées à l'export. Peut-être "une entreprise du secteur des arts de la table qui produit en France", la quête revendiquée d'Hervé Kratiroff et Eric Versini qui conduirait alors le duo d'entrepreneurs vers le haut de gamme de la coutellerie qui s'exporte encore.
A moins que les dirigeants de Solexia ne se laissent séduire une nouvelle fois par une société agroalimentaire. Après avoir revendu 60 % du capital d'Une fleur en Plus, négociant en fleurs artificielles, Hervé Kratiroff et Eric Versini souhaitent désormais privilégier les arts de la table et l'agroalimentaire. "Nous pouvons raisonnablement envisager d'intégrer encore une ou deux entreprises en nous impliquant au quotidien dans leur développement", concluent les dirigeants de Solexia qui disposent également des ressources nécessaires pour poursuivre leurs emplettes.
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