AviaSim accélère face à la concurrence des autres simulateurs

La startup Aviasim, qui propose des séances de simulateurs de vols, renforce ses investissements en 2015. Elle mise notamment sur une offre "entreprise". Mais sur ce secteur, la concurrence est rude, notamment avec IWAY, l'autre spécialiste des simulateurs.
Thomas Gasser souhaite ouvrir cinq nouveaux centres en 2015.

AviaSim, c'est l'entreprise qui vous permet, grâce à ses simulateurs, "de prendre les commandes d'un avion de ligne du type A320", résume son jeune fondateur Thomas Gasser (28 ans). Après deux ans d'existence, et cinq centres ouverts en France, la startup, dont le siège est basé à Villeurbanne (Rhône), poursuit son développement, avec l'objectif d'atteindre un chiffre d'affaires de trois millions d'euros en 2015, contre environ 2,5 millions d'euros en 2014. Sur cet exercice, le site rhodanien avait réalisé 1,2 million d'euros de CA.

Développement en France et à l'étranger

Pour assurer son ascension, AviaSim poursuit l'ouverture de complexes. "Notre ambition est d'inaugurer 4 à 6 antennes en 2015. Plutôt 6", avance le cofondateur, passionné d'aéronautique. Nantes, Amenasse, Marne-la-Vallée, notamment, seront les localités où s'implanteront les simulateurs, avant de prospecter en Allemagne et au Québec.

Aviasim

L' A 380 est le simulateur qui rencontre le plus vif succès. Crédits : Laurent Cérino/ADE

L'entrepreneur alterne entre le choix de la filiale et de la franchise "en fonction de l'opportunité, mais surtout, en fonction du projet humain", précise l'ancien étudiant de l'EMLYON. Dans le cadre de la franchise, la startup se rémunère sur la vente du simulateur à ses franchisés, à partir de 120 000 euros, et un pourcentage sur le chiffre d'affaires.

La société, basée dans les locaux du Pôle Pixel, mise également sur la diversification de son offre de simulation, soutenue par un investissement global annuel de 400 000 euros. "Nous voulons renouveler complètement l'offre de loisirs, avec le dessein de rivaliser avec les parcs d'attractions", ambitionne Thomas Gasser.

Un secteur concurrentiel

Si l'A320 reste la machine la plus demandée, avec en moyenne 60% des heures de vol (à Villeurbanne), elle doit désormais partager avec le Boeing 737-800 et depuis peu, avec l'avion de chasse F-16, déjà présent à Lyon et à Aix-en-Provence. Avant, pourquoi pas, de travailler autour de simulateurs liés à la conquête de l'espace, "dans un but plus éducatif", avance le président.

L'autre prestataire de simulateurs lyonnais I-way s'engage également dans cette stratégie de diversification. Début 2014, l'entreprise située dans le 9ème arrondissement de Lyon, a effectué un virage stratégique, en se positionnant sur d'autres prestations que celles du monde automobile.

Ainsi, la société a acquis trois simulateurs F-18, pour un investissement de 700 000 euros. Un pari qui semble gagnant tant les réservations explosent, avec un taux d'occupation d'environ 90 %, selon l'entreprise. Pour le premier exercice, l'objectif est de réaliser un chiffre d'affaires de 500 000 euros sur ces trois appareils.

Aviasim F16

Le simulateur F-16 est implanté à Lyon et Aix-en-Provence. Crédits : Laurent Cérino

Diversification des revenus

Parmi les autres axes de développement d'Aviasim, l'entreprise souhaite diversifier sa clientèle grâce aux entreprises. Elle envisage de s'appuyer de façon plus systématique sur la formation, pour laquelle "(nous) avons les moyens techniques". Un premier contrat a été signé dans ce domaine avec l'antenne toulousaine et une compagnie aérienne. Mais aussi en misant sur le développement des fameuses sessions de "team bulding", qui ont pour but de créer de la cohésion entre membres d'une même société.

"Cela représente environ 20 % de notre chiffre d'affaires sur le site de Villeurbanne. Nous souhaitons atteindre 50 %", explique Thomas Gasser.

Sur cette part de marché,  Iway est déjà performant. Au sein de l'activité simulation de l'entreprise, qui représente un chiffre d'affaires d'environ 4,5 millions d'euros sur les 6 millions annuels, I-Way réalise 60 % de son résultat grâce aux prestations à destination des entreprises. Et la société compte bien consolider ce créneau.

"Nous allons encore renforcer ce segment, en proposant tous les trois mois, des nouvelles activités de team bulding, en s'appuyant sur nos différentes activités - simulateurs et événementielles", explique Pierre Nicolas, fondateur-associé d'I-Way.

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