Rhône-Alpes  : Coboteam se mue en cluster de la robotique

Cette filière dont l'animation est confiée à Thésame veut acquérir plus de visibilité en se constituant en cluster, le 11ème de Rhône-Alpes. Et des collaborations s'ouvrent avec Midi-Pyrénées et l'organisation européenne « eu Robotics ».

Assystem a reçu son certificat de premier adhérent du cluster Coboteam, officiellement lancé le 1er juillet lors du salon Innorobo, à Lyon. « On n'est plus dans la robotique d'hier mais dans celle de demain. Et nous voulons prendre de l'avance. Du cluster nous attendons que ce soit un lieu de rendez-vous et débats entre les acteurs », a justifié Sacha Stojanovic, responsable du développement commercial pour le groupe français d'ingénierie et de conseils en innovation.

« Un cluster, cela ne coûte par cher. C'est un moyen d'organiser une filière nouvelle (forte de 400 sociétés en Rhône-Alpes) et d'affirmer notre croyance dans l'industrie du futur », renchérit Jean-Louis Gagnaire, vice président de la Région Rhône-Alpes. Cette dernière consacre 15 millions d'euros aux clusters (onze aujourd'hui) et aux pôles de compétitivité.

L'argent de Bruxelles

Le cluster Coboteam tend la main aux utilisateurs de robots, aux côtés des fabricants et des centres de recherche et joue, d'emblée, l'inter-régionalité. En la matière la région ne part pas de rien : «Nous travaillons avec Midi-Pyrénées. Ils sont leaders dans les drones et nous, les seconds », a expliqué André Montaud, dg de Thésame, centre de ressources en mécatronics basé à Aix-les-Bains et chargé d'animer la filière robotique dans la région dans le cadre de ce qui était jusqu'alors la démarche Coboteam.

Une collaboration se dessine également avec « eu Robotics », une organisation privée localisée à Bruxelles et comptant 220 membres. « S'il y a un secteur où la France se défend bien c'est la robotique. Et des fonds européens dédiés existent pour aider les entreprises dynamiques », a exhorté Chris Bourillon, secrétaire général de "eu Robotics". Il invite les chercheurs à sortir des laboratoires pour parler au grand public. "Le défi de ce marché dépend de l'adoption et de l'acceptabilité à l'égard des robots », dit-il.

Les  HCL se mettent au robot

Le futur robot mobile qui sera livré aux Hospices civils de Lyon, début 2016, pour son nouveau laboratoire d'analyses médicales commun aux hôpitaux HFME ( femme mère enfant) et Edouard Herriot, montre comment naît une réponse sur mesure à un besoin. « La compagnie Abbott (spécialisée dans la fourniture de dispositifs de diagnostic) s'est trouvée face à une problématique du fait de la taille du laboratoire. Elle s'est rapprochée de nous pour trouver une solution au transport des échantillons.

Au départ il était envisagé un convoyeur sur rail au plafond mais ce système ne convenait pas car jugé trop bruyant et occultant la lumière », raconte Sacha Stojanovic. « Je me souvenais du robot « lynx » présenté par le groupe Adept au salon Innorobo 2014 ». Il a servi de base pour imaginer le robot des HCL qui ressemblera à celui de la guerre des étoiles, une espèce de gros cylindre sur pieds avec un écran tactile. Il est développé chez Assystem Eos à Saint-Priest, dans la banlieue lyonnaise, par une équipe de 2 à 3 personnes.

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