Impala tient la corde pour la reprise de GL Bijoux

L’administrateur judiciaire a reçu six offres définitives qu’il a présentées ce jour aux représentants du personnel. A ce stade et malgré les dernières améliorations entre 250 et 300 emplois sont sauvegardés sur 500.
©Laurent Cerino/Acteurs de l'économie

 Le moment de la cession se rapproche pour GL Bijoux, le champion tricolore du plaqué or placé en redressement judiciaire le 1er février 2013, par le tribunal de commerce d'Aubenas, en Ardèche. Ce jeudi, Bruno Sapin, l'administrateur judiciaire, a présenté aux instances représentatives du personnel les six offres de reprise reçues et confirmées. « Nous avons fait en sorte que les propositions de départ soient améliorées. C'est un peu mieux. Toutefois, c'est loin d'être parfait car les candidats repreneurs considèrent que le marché est difficile », reconnaît Bruno Sapin, interrogé par Acteurs de l'économie. Les effectifs conservés oscillent selon les offres, entre 250 et 300 personnes sur les 500 encore employés en France entre les deux sites du Cheylard et de Saint Martin de Valamas.

 Le trio de tête

A ce stade, Impala tient la corde. Ce holding financier de Jacques Veyrat, ex patron de Neuf Télécom et de Louis Dreyfus, cible les sociétés en position délicate. Juste derrière, mais également bien placés, viennent Renaissance Industrie, autre structure financière dirigée par Eric Lefranc, un ancien dirigeant du fonds de retournement Caravelle, et LFC Partners présidé par Pierre Louis Le Faou.

3 millions d'euros à injecter

Les autres propositions émanent de Christian Bernard Group, fabricant de bijoux détenu par Butler Capital, Sequoia Invest et Bernadette Pinet Cuoq. Cette dernière, ex cadre chez Bijoux Altesse - autre fabricant ardéchois ayant intégré Bijoux GL en 1998- est aujourd'hui présidente déléguée de l'Union française de joaillerie, orfèvrerie, pierres et perles (UJBJOP) et maire de Accons, petite commune ardéchoise. « Elle a bien amélioré son offre mais n'a pas encore réuni tous les capitaux nécessaires », constate l'administrateur judiciaire. A savoir les quelque 3 millions d'euros de fonds propres requis.

Une précédente restructuration

Le devenir de cet industriel, fondé en 1917 par Georges Legros, et resté jusque là dans le giron familial, est crucial pour ce territoire ardéchois. Simultanément à l'ouverture de la procédure judiciaire, 202 postes ont déjà été supprimés dans l'Hexagone (dont 157 en Ardèche) pour adapter le périmètre social à la baisse des ventes. De 72 millions (et près de 9 millions de pertes) en 2012 le chiffre d'affaires devait être ramené à 55 millions, en 2013. Les repreneurs ont rendez-vous le 11 mars prochain devant la juridiction consulaire d'Aubenas pour défendre leur plan de reprise.

 

 

 

 

 

 

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.