Une chance pour les régions ?

A Paris, les ETI se situent en-dessous des radars, les collectivités territoriales considérant avant tout les sièges sociaux de grands groupes.

"Ce qui a fait le plus de mal a été de penser que l'industrie appartenait au passé. La pensée "fabless" (sans usine) a fait du mal, et, l'industrie fonctionnant sur des cycles longs, il faut du temps pour rattraper ce désintérêt", souligne Elisabeth Ducottet, Pdg de Thuasne. Conséquence, elles sont situées à 73 % en régions, directement nées des savoir-faire des territoires, mais aussi mieux épaulées. "Elles y sont cajolées. En Rhône-Alpes, les élus connaissent parfaitement le tissu et sont très sensibles aux ETI", illustre Bertrand Rambaud, Pdg de Siparex. Dans les territoires, le dirigeant d'ETI est un notable. Son amour propre est stimulé, "mais ses demandes seront aussi mieux prises en considération parce qu'il emploie des familles entières du coin et représente une belle contribution fiscale pour les collectivités", note Patrick Martin, Pdg du groupe Martin Belaysoud à Bourg-en-Bresse, et ancien président du Medef Rhône-Alpes. Moins avouable, "il est plus facile de contourner les règlements européens à l'échelon local. Les Länder aident leurs entreprises à tous les niveaux. Le centralisme trop lisible ne permet aucune liberté de ce genre", glisse un député. 

 

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