ETG Football Club  : la faillite emporte environ 50 emplois

La descente aux enfers de l'Évian-Thonon-Gaillard Football Club se poursuit pour les salariés de ce qui aura été le club phare de la Haute-Savoie depuis 15 ans. Après le licenciement de 45 employés du club, seuls sept salariés de l'association seraient conservés par le projet de reprise en cours de négociation.
Le Parc des Sports d'Annecy, où évoluait l'ETG lors de ses années professionnelles, était souvent plein.

Après le retrait des équipes séniors de leurs championnats cet été, la procédure de redressement judiciaire enclenchée le 2 août a conduit au licenciement de 45 salariés du club professionnel, comme le révèle ce mardi Acteurs de l'économie - La Tribune. Les dossiers du club professionnel et de l'association loi 1901 ont été fusionnés pour être traités ensemble dans la période de redressement judiciaire. Un premier bilan de la procédure doit être réalisé le 30 septembre.

Un signal positif

Concernant l'association loi 1901 auquel est adossé le club professionnel, aucun employé n'a été licencié à ce jour, indique Jean-Denis Roux, le président de l'association ETG FC. Celui-ci décèle même un "signal positif " de la part de l'administrateur judiciaire en charge du dossier. "Il nous a demandé de prendre nos dispositions pour revalider des licences de jeunes", précise M.Roux.

L'association, qui accueille 500 jeunes footballeurs, a ainsi engagé ses équipes U19 Nationaux et U17 Régionaux dans leurs championnats respectifs. Et le centre de formation a repris ses activités en août. "C'est signe que l'administrateur judiciaire (Robert-Louis Meynet) a un projet de reprise en vue", affirme Jean-Denis Roux.

7 salariés conservés?

Les deux tiers du budget de l'association ont disparu avec le dépôt de bilan du club professionnel, rappelle M.Roux, ce qui a conduit à sa situation actuelle. "Cette situation n'est plus sportive mais sociale", souligne-t-il.

Lire aussi : Évian-Thonon-Gaillard Football Club : La descente aux enfers

L'offre de reprise en cours de négociation prévoirait de garder sept des 13 salariés de l'association, selon des informations recueillies par Acteurs de l'économie - La Tribune. 60 jeunes continueraient à être accueillis par la structure associative dont le budget annuel est chiffré à 100.000 euros. Le repreneur qui a sollicité l'implication des collectivités locales souhaiterait maintenir le centre de formation au domaine de Blonay, dans lequel l'ETG FC avait investi 7 millions d'euros.

Coup de pouce de Danone?

Si le groupe Danone a démenti vouloir faire son retour au sein du club professionnel de l'ETG FC, il pourrait cependant donner un coup de pouce à l'association. Ces dernières années, la multinationale était le sponsor principal des équipes de jeunes, jusqu'à l'annonce de son retrait, qui avait suivi la prise en mains du club par Esfandar Bakhtiar et Richard Tumbach.

De son côté, l'un des anciens actionnaires et sponsors de l'ETG FC, Yves Bontaz, a préféré investir dans l'école de football de Marnaz, dans la vallée de l'Arve. L'industriel a affirmé à plusieurs reprises qu'il ne reviendrait plus au club, après avoir été prêt à renflouer l'ETG lors du dernier passage du club devant la DNCG au mois de juillet.

Le transfert du jeune Nicolas Fontaine, ailier de l'équipe des U17 nationaux de l'ETG, aurait déjà permis de faire rentrer 325 000 euros dans les caisses de l'association en provenance de l'équipe allemande de Leipzig. Ce montant, correspondant à la moitié du prix du transfert, a offert du répit à la trésorerie de l'association.

La reprise effective n'interviendrait cependant pas au 30 septembre. La période d'observation devrait donc se poursuivre.

Poursuites en cours

La semaine passée, Joël Lopez, ancien président de l'ETG, Pascal Dupraz, ancien directeur sportif et entraîneur du club, et son fils Julian Dupraz, ancien directeur des services, ont comparu devant le tribunal correctionnel de Thonon-les-Bains. Le club les poursuit pour faux et usages de faux. Une décision sera rendue le 18 octobre.

Parallèlement, Pascal et Julian Dupraz contestent leur licenciement devant le Conseil des Prud'hommes, réclamant respectivement trois millions d'euros et 150 000 euros.

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