L'Université de Saint-Étienne s'affirme dans la Comue de Lyon

Depuis près d'une décennie, l'université stéphanoise a restauré son attractivité. Elle entend désormais devenir une pièce maîtresse de la Comue université de Lyon, en misant sur un positionnement marqué par la transdisciplinarité.
La présidente Michèle Cottier encourage le regroupement de laboratoires.

Ce mardi, à l'occasion de la présentation du projet stratégique de l'université Jean-Monnet pour la période 2016-2020, Khaled Bouabdallah a dressé un bilan plus que satisfait de son action à la tête de l'université stéphanoise.

À propos de l'établissement qu'il a présidé de 2007 à 2015, il a déclaré avoir "beaucoup de raisons d'espérer, beaucoup de raisons d'être optimiste".

7 000 étudiants de plus depuis 2007

"Quand j'ai été élu à la présidence en 2006, l'université Jean-Monnet était dans une forme d'enfermement. C'était une université qui se cherchait, estime Khaled Bouabdallah. Des alliances improbables étaient en cours avec Chambéry ou Clermont-Ferrand. C'était la stratégie du tout sauf Lyon. En 2006, il n'y avait plus de doctorat à l'université Jean-Monnet, les unités de recherche étaient dans un état déplorable et la moitié des formations étaient à fermer."

Depuis, une stratégie d'alliance avec Lyon a été mise en œuvre, un rapprochement avec le monde économique a été initié (notamment grâce à la création de la fondation de l'UJM), les formations et la recherche se sont ouvertes davantage sur l'international.

Résultat : l'attractivité de l'université stéphanoise a bondi. Entre 2007 et 2015, le nombre d'étudiants est passé de 13 000 à 20 000, dont 1 000 étudiants internationaux supplémentaires.

Michèle Cottier, qui a repris l'an dernier les rênes de l'université stéphanoise, entend bien renforcer cette dynamique et faire de l'UJM une pièce maîtresse de la Comue de Lyon. Elle a réaffirmé le positionnement qui sera mis en œuvre dans le cadre du plan stratégique 2016-2020 : celui de la pluridisciplinarité.

Une spécificité qui s'appuiera sur trois axes : "Surfaces, interfaces, optique" (campus Manufacture), "Santé, sport, ingénierie" (campus santé innovations) et "Humanités, territoires, mutations" (campus Tréfilerie).

Le plan stratégique de l'UJM s'inscrira également dans la réponse à deux enjeux sociétaux : le défi du vieillissement et la gestion de l'héritage industriel.

Transdisciplinarité dans les formations et la recherche

"La pluridisciplinarité sera à l'œuvre dans la carte des formations de l'UJM", souligne Michèle Cottier. L'université stéphanoise va notamment ouvrir un master "Enjeux et politiques de santé", en partenariat avec l'IEP de Lyon, et un master "Gestion et revalorisation des environnements altérés" commun à plusieurs établissements (Faculté SHS, Enise, École des Mines, école d'architecture de Saint-Étienne...). Le master "Droit des affaires appliqué à la santé" verra pour sa part son contenu évoluer avec l'intégration d'une mention "ingénierie santé".

La présidente de l'UJM encourage également la dynamique transdisciplinaire par le regroupement de laboratoires de recherche. Une stratégie qui s'est récemment concrétisée par la création du laboratoire Sainbiose (Santé ingénierie biologie Saint-Etienne). Cette unité labellisée Inserm établit une synergie entre l'ingénierie, la recherche en biologie et la recherche clinique.

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