L'Université de Lyon veut davantage rayonner à l'international

Sous la marque Université de Lyon, la nouvelle Communauté d'universités et établissements de Lyon Saint-Etienne, qui remplace le Pres, veut devenir une référence européenne. Au sein d'une structure collégiale, il s'agit aussi de coordonner les stratégies et l'offre de formation des différents établissements.
L'école centrale de Lyon est l'un des établissements fondateurs de la Communauté d'Universités et établissements de Lyon Saint-Etienne

L'objectif est clair : « devenir l'une des meilleures universités en Europe dans les 10 ans » martèle Khaled Bouabdallah, président de l'ancien Pres et membre de la toute fraîche Communauté d'universités et d'établissements (Comue) de Lyon Saint-Etienne. Les statuts de cette nouvelle entité juridique ont été approuvés ce mercredi matin par les onze membres fondateurs. Elle remplace le Pôle de recherche  et d'enseignement supérieur (Pres), conformément à la loi du 22 juillet 2013. L'objectif est de fédérer les différents établissements sur les offres de formation, sur la promotion à l'international et l'amélioration de la vie étudiante.

Une gouvernance plus structurante 

« Le Pres était ressenti comme un établissement extérieur aux membres qui le composait. L'approche collective et concertée est donc un changement important, résume le président de l'Université de Lyon. Nous voulons montrer la force, la cohérence et la solidarité de cette communauté. ». Pour cela, cet organisme, qui possède douze compétences, s'appuie sur une gouvernance confédérale. Les chefs d'établissements, adhérents du Conseil des membres, l'antichambre du Conseil d'administration, seront impliqués dans l'exécutif. « Ils auront le statut de Vice-président, en charge d'un champ particulier sur lequel ils auront autorité politique », explique Khaled Bouabdallah.

Sur un plan pragmatique, ce nouveau groupement  veut gagner en visibilité. « Nous voulons adopter une signature unique, celle de l'Université de Lyon, quel que soit l'établissement. D'où l'objectif de créer une maison d'édition, un signe fort » développe Khaled Bouabdallah. Il s'agit également de renforcer les partenariats déjà existants avec Shanghai, São Paulo, Ottawa, etc. Une stratégie qui permettra de se faire une place dans les grands classements universitaires internationaux. « Même si l'on est déjà l'un des meilleurs sites d'Europe, mais c'est compliqué à matérialiser » explique Jacques Comby, président de l'Université Lyon III, avouant que des erreurs de communication avaient peut-être été faites dans le passé. 

« Garder son identité »

Au niveau territorial, la coopération portera  également sur les formations et contenus pédagogiques. « Nous préparons ensemble les futures formations » assure Jean-Luc Mayaud, Président de Lyon II.  Avec aussi l'objectif de rendre plus lisible la carte de formations pour les étudiants et les professionnels, en étroite collaboration avec les milieux socio-économiques.

L'un des axes de travail portera sur l'amélioration de la vie étudiante et des campus : mise en relation des différents sites, amélioration de la qualité de vie étudiante et l'accès au service, valorisation de l'engagement citoyen, mener des actions conjointes avec le Crous sur le logement. 17,2 millions d'euros, sur un budget de 46 millions d'euros en 2014 sont alloués à l'opération Lyon cité Campus. 

L'université de Lyon veut donc fédérer les différentes universités autour d'une marque et d'objectifs communs. Mais pas question d'imaginer une fusion des établissements. « Nous gardons chacun notre identité », tranche le président de Lyon II-Lumière.

Les membres fondateurs : 

  • Université Claude Bernard Lyon 1
  • Université Lumière Lyon 2
  • Université Jean Moulin Lyon 3
  • Université Jean Monnet, Saint-Etienne
  • ENS de Lyon
  • Centrale Lyon
  • INSA de Lyon
  • Sciences Po Lyon
  • VetAgro Sup
  • Ecole Nationale des Travaux publics de l'Etat
  • Ecole Nationale d'Ingénieurs de Saint-Etienne 

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Commentaires 3
à écrit le 17/07/2014 à 12:48
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Le problème majeur que nous avons en France c'est d'utiliser le verbe "vouloir" comme étant déjà une réalité. Nous restons toujours dans les inconditionnels et les songes, les projets qui n'aboutissent jamais, dans nos velléités, nos rêves quoi. "On ...

le 20/07/2014 à 18:53
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Vous parlez de Paris, non de Lyon. C'est une ville de financiers et de marchands où l'on a les pieds sur terre. Le Grand Lyon a commencé son existence en 1969 quand le Grand Paris reste encore un projet. Après 25 ans à Paris, j'apprécie et je suis ...

à écrit le 16/07/2014 à 17:46
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Lyon et Saint-Etienne ont une communauté de destin donc d'intérêts. La plus exprimée aujourd'hui est l'université. co construction d'un avenir commun, d'autres initiatives et réalisations suivront, les CCI, l'offre culturelle, la complémentarité aér...

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