L'irruption du courrier électronique modifie l'expression du « parler vrai ». D'aucuns y recourent pour écrire ce qu'ils n'osent pas dire. « Par manque de courage, fulmine Jeanne Bordeau. On évite la confrontation, et on se déresponsabilise ». Fuite en avant chez les uns, mais chez d'autres moyen le plus sûr d'écrire vrai, en prenant soin des mots pour les adapter au récepteur. L'exercice est délicat, car au contraire du « parler » dont l'excès ou la dureté peuvent être mis sur le compte de la spontanéité, l'écrit conclut une réflexion. Et il laisse une trace - qui plus est peut-être transférée à l'insu de l'émetteur - là où l'emprunt oral est fugace. « Rien ne vaut le face-à-face. C'est d'ailleurs souvent dans le blanc des yeux, donc dans la relation vraie, humaine, qu'on dénoue les discordes nées dans l'échange électronique, lequel sollicite l'interprétation et l'imaginaire du récepteur, constate Eric Faÿ, professeur de management des systèmes d'information à EM Lyon. Il faut contenir les mails aux seules informations techniques. Car lorsqu'ils abordent le champ de la relation et de l'émotion, de l'écrire vrai, la brutalité de leur présentation peut déclencher souffrance et violence chez le récepteur ».
Messages électroniques
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