Short Edition : une nouvelle levée de fonds pour conquérir les Etats-Unis

La jeune pousse iséroise vient de boucler sa troisième levée de fonds, d'un montant de deux millions d'euros. Cette augmentation de capital doit permettre à Short Edition de se développer à l'international, surtout aux Etats-Unis.

Short Edition écrit une nouvelle page de son histoire. La startup qui a développé un distributeur d'histoires courtes vient de boucler sa troisième levée de fonds, celle-ci d'un montant de 2 millions d'euros. Elle accueille dans son capital de nouveaux investisseurs, dont le réalisateur Francis Ford Coppola mais aussi le groupe Chalus Chegaray, Frédéric Jousset, le publicitaire Jean-Claude Boulet, ADL Partner ainsi que la maison mère de France Abonnements. Les investisseurs historiques, Crédit Agricole et Butagaz, complètent ce tour de table.

Marché nord américain

Cette augmentation de capital n'a qu'une seule visée : le développement de la jeune pousse iséroise à l'international. Pourtant, cette ambition, le distributeur d'histoires courtes ne l'avait pas formulée au moment de son lancement il y a deux ans. "C'est l'achat en 2016 d'un de nos distributeurs par Francis Ford Coppola qui a créé cette visée", indique Christophe Sibieude, cofondateur de Short Edition.

Même si au moins un distributeur est installé sur chaque continent, le marché nord américain est celui prioritaire dans la démarche d'internationalisation de Short Edition. "On va où le monde nous appelle. Et là-bas, la demande est forte." La startup travaille déjà avec six clients aux Etats-Unis, parmi lesquels des universités, des gestionnaires d'immobilier commercial ou encore des villes engagées dans une démarche "smart city".

Cette attirance américaine est notamment liée à la culture anglo-saxonne où les "short stories" sont davantage reconnus, estime Christophe Sibieude. Mais aussi à un goût pour l'innovation plus prononcé qu'au Royaume-Uni, et à "une volonté encore plus forte qu'il faut défendre la culture."

Cette levée de fonds doit donc leur "donner les moyens de s'y installer" et "d'y construire quelque chose de solide", à commencer par le suivi client, le service après-vente et le développement de sa plateforme en anglais. D'où l'entrée de Francis Ford Coppola au capital de l'entreprise. "Il peut y avoir un effet intéressant. Ce n'est pas une personnalité qui a beaucoup d'argent, et qui décide de s'acheter un gadget. Il a eu une carrière dans la culture, et il considère que dans son métier, qui est le cinéma, l'écriture des films est une clé trop souvent négligée."

Défense de la littérature

Car l'objectif de ce distributeur d'histoires courtes n'est pas seulement le divertissement. Il est aussi de promouvoir l'écriture et la lecture. L'utilisation de formats courts devient "une très bonne porte d'entrée dans la lecture", d'autant plus qu'il est possible de s'en saisir dans des temps plus restreints. En France, les distributeurs sont d'ailleurs installés dans des halls de gares ou d'aéroports. C'est d'ailleurs dans ce sens que Short Edition compte changer à partir du début de l'année 2018 sa plateforme de marque et devenir "éditeur propulseur de littérature courte". "Propulseur car nous partons du principe que la cause que nous défendons, autrement dit la pratique de la lecture, passe également par celle de l'écriture." De fait, les nouvelles publiées via le distributeur sont rédigées par des membres de la communauté de Short Edition.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.