Innorobo : le salon de la robotique invite les cobots

Lyon accueille mercredi la 5e édition d'Innorobo à la Cité internationale. 200 exposants venus d'une vingtaine de pays seront présents sur le premier salon européen dédié aux technologies robotiques, contre 140 l'année dernière. Durant trois jours, environ 500 robots seront exposés dont un grand nombre de cobots, des robots collaboratifs.
Le robot collaboratif Baxter est capable d'apprendre les gestes nécessaires à son travail.

"Nous sommes arrivé au point où la robotique commence à se voir", résume Catherine Simon, présidente d'Innorobo. L'industrie, les services à l'industrie, la santé (en chirurgie, en rééducation ou dans l'accompagnement de la maladie d'Alzheimer) sont autant de secteurs concernés. "Les prochains seront les transports avec les véhicules autonomes, l'agriculture et la maison", avance Catherine Simon.

Un marché de 100 milliards en 2020

Avec une croissance affichée de 30 % par an, la robotique de service représente aujourd'hui un marché de 4,6 milliards d'euros et 100 milliards d'euros d'ici cinq ans. Sur ce marché, les cobots (contraction de collaboratif et de robot) vont très vite devenir incontournables.

"La relation entre l'homme et le robot sera de plus en plus collaborative", souligne Catherine Simon.

Le robot collègue de travail

Le cobot c'est le "robot collègue de travail". Des robots capables d'apprendre et qui peuvent prendre place au sein d'une chaine de production sans qu'elle soit totalement automatisée. C'est le cas de "Baxter" conçu par la société américaine Rethink Robotics. Ses bras articulés sont capables de mémorise les gestes à effectuer quand son utilisateur lui montre la manœuvre à suivre. Il est aussi capable d'adapter sa cadence de travail s'il est seul ou accompagné par des ouvriers pour un prix de 22 000 euros.

"Les cobots sont moins chers que des robots industriels. Multifonctions et reprogrammables ils sont donc capables d'exercer plusieurs taches. Pour les entreprises, les avantages sont multiples : un amortissement plus rapide, une plus grande flexibilité dans l'usage. L'humain peut se concentrer sur des tâches plus précises, la vérification, des gestes experts, etc." détaille Catherine Simon.

La suite logique : la maison

Pour elle, ce type de collaboration n'est qu'un début, dont la suite logique est l'arrivée de cobots dans nos intérieurs. "Les robots, comme les premiers ordinateurs, vont arriver dans les foyers en venant des entreprises. Cela va contribuer à les démocratiser, au passage le grand public en aura moins peur". Car jusqu'ici la défiance notamment sur la destruction d'emploi reste grande dans l'opinion publique.

"À court terme, la robotique créée indéniablement des emplois. À plus longue échéance, après le numérique, la prochaine transformation c'est la robotique. Nous avons une trentaine d'années pour réfléchir à l'évolution d'un certain nombre de métiers. On peut imaginer qu'un chauffeur de taxi soit propriétaire d'un véhicule autonome, et qu'il en tire ses revenus sans conduire lui-même", imagine Catherine Simon.

Pour mieux comprendre les enjeux de la robotique, Innorobo organise une série de conférences. En parallèle se déroulera mercredi, la deuxième édition des États généraux de la robotique sur le thème "les opportunités de la France dans l'écosystème robotique mondial".

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