HydroQuest commercialise ses premières hydroliennes fluviales

En marge de la convention internationale des énergies marines renouvelables, qui se tenait à Nantes les 20 et 21 mai, la start-up grenobloise HydroQuest a annoncé la commercialisation de sa gamme d’hydroliennes fluviales (HydroQuest River), dont un premier appareil sera bientôt connecté au réseau électrique français à Orléans.
Selon l'Ademe un grand nombre de fleuves pourraient être équipés d'hydroliennes en complément d'autres sources d'énergie

Après une série d'expérimentations réussies depuis deux ans sur la rivière Oyapock en Guyane, et au cours des 6 derniers mois sur la Loire, la société grenobloise HydroQuest (12 salariés à Meylan) vient d'annoncer le lancement de sa gamme d'hydroliennes fluviales, utilisant l'énergie cinétique des cours d'eau pour produire de l'énergie de manière régulière et prédictible.

Un raccordement à Orléans

D'ici quelques semaines, l'une de ces hydroliennes fluviales à double axe vertical et dont le fonctionnement est protégé par 9 brevets développés en partenariat avec EDF, Grenoble-INP et le CNRS, sera même raccordée au réseau électrique français à Orléans.

"Forts des succès rencontrés, nous lançons aujourd'hui la commercialisation de notre gamme", annonçait par voie de communiqué le président d'HydroQuest, Jean-François Simon.

Des visées internationales

Cette nouvelle gamme de produits devrait permettre à la start-up grenobloise de se lancer sur les marchés internationaux, et notamment en Afrique, Amérique Latine, Asie, Russie et en Europe. Car d'après les chiffres avancés par la société, le marché fluvial représenterait plus de 3 000 MW, soit près de 15 milliards d'euros de chiffre d'affaires au niveau mondial.

"Un très grand nombre de fleuves, de rivières et d'estuaires dans le monde peuvent être équipés d'hydroliennes qui interviennent en complémentarité des autres sources d'énergie", estimait Jean-François Simon, qui a également appelé à la relance de l'Appel à manifestation d'intérêt (AMI) de l'Adme.

Un partenariat avec les CMN

A l'automne dernier, HydroQuest s'était en effet associée avec les Constructions Mécaniques de Normandie (CMN) à travers une filiale commune, en vue de concevoir et exploiter une ferme pilote de 10 hydroliennes (de 1,3 MW chacune) en Basse-Normandie, en réponse à l'appel de l'Ademe dôté d'une enveloppe de 103 millions d'euros (210 millions d'euros sur 20 ans). Mais son projet Searieus, avait été rétorqué lors de la première phase d'examen des dossiers au profit des groupes GDF Suez et EDF Energies Nouvelles.

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Commentaire 1
à écrit le 23/05/2015 à 11:38
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Une excellent chose. Dommage qu'ensuite la concurrence monétaire fasse qu'aucun politique ne soutienne cela dans nos cours d'eau de Rhône Alpes, et que le lobby nucléaire n'a aucun intérêt à ce que cette technologie se développe... Le gâchis va conti...

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