[Initiative 3/4] Nicolas Masurel, apiculteur urbain

Tout l'été Acteurs de l'économie-La Tribune vous propose une série d'initiatives qui bousculent leur domaine, menées par des acteurs engagés. Cette semaine, portrait de Nicolas Masurel, apiculteur des villes.

S'il avait poursuivi son chemin, Nicolas Masurel serait sans doute actuellement derrière un ordinateur à concevoir des paysages urbains pour penser la ville de demain. Une trajectoire classique après son diplôme d'architecte en poche. Mais loin d'être captivante pour ce fils d'agriculteurs de l'Ain qui préfère le terrain au bureau d'études.

"Je ne suis pas un anti-ville, au contraire, ce lien entre le monde urbain et la nature m'intéresse beaucoup. L'aspect social y est très fort", reconnaît-il, mais sa manière de l'appréhender est désormais différente.

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Si bien que depuis 2013, il s'est lancé dans l'aventure de l'apiculture urbaine en s'inspirant de l'activité de ses parents, eux-mêmes apiculteurs depuis 30 ans.

"Je n'avais pas l'ambition de devenir chef d'entreprise ni commercial, simplement je voulais travailler pour moi-même à l'image de mes parents. Finalement, avec ce projet, je suis devenu un peu tout cela", souligne le jeune homme de 27 ans.

Démarche philanthropique

Sa scop La Ruche urbaine née, plusieurs entreprises en sont déjà clientes (dont OnlyLyon en partenariat avec La Poste ou encore Gattefossé). Il lui en faudrait une petite dizaine "pas bien plus", juste de quoi se verser un salaire. La démarche est davantage philanthropique pour Nicolas Masurel que capitalistique.

"Mon souhait n'est pas d'installer des ruches partout pour être tendance et gagner de l'argent, mais plutôt de faire en sorte que chaque projet ait un véritable sens, une vraie sincérité, une sensibilisation à l'écologie en impliquant les salariés."

Au-delà de cet aspect, l'apiculture urbaine est surtout pour lui, un moyen de maintenir la biodiversité. D'autant plus que la ville serait un meilleur élément pour les abeilles.

"C'est tout de même aberrant de voir qu'elles se portent mieux en zone urbaine qu'à la campagne."

Les raisons : une variété de fleurs plus importante, des températures plus chaudes et pas de pesticides, le cocktail idéal pour leur développement. De quoi donner au miel un parfum plus exotique. En l'espace de deux ans, Nicolas Masurel a pris goût à l'entrepreneuriat. Il fourmille toujours de projets. Prochain sur sa liste : une bière réalisée à partir de son miel urbain.

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