Halle Girard  : un nouveau nom et encore des questions

Le bâtiment que la Métropole présente comme le futur "lieu totem" du numérique lyonnais a désormais un nom. Mais alors que l'ouverture est prévue en avril prochain, plusieurs points du projets restent encore à affiner.
(Crédits : Vurpas Architectes)

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Choisie par la Métropole de Lyon pour être le futur " lieu totem " du numérique, la halle Girard de la Confluence a désormais son nouveau nom, H7.

En avril prochain, au terme de près de deux ans de travaux et 11,6 millions d'euros d'investissements, l'ex-usine de chaudronnerie va reprendre vie avec l'ambition affichée de "devenir l'emblème de l'écosystème numérique et entrepreneurial du territoire ".

Le bâtiment tout en longueur, qui se transforme actuellement en un espace hybride, comprendra entre 350 et 450 postes de travail réservés à des startups, des salles dédiées à l'événementiel et aux workshops, des lieux de vies...

Avec une ambition affichée : "être un hub d'innovation par le numérique pour l'ensemble du territoire ", selon les mots du président de la Métropole, David Kimelfeld.

Un nouveau positionnement

Reste que, à moins d'un an de son ouverture, plusieurs points du projet H7 restent à affiner. A commencer par celui de son positionnement.

Alors que 1Kubator a claqué la porte, en mars dernier, du consortium formé avec le Groupe SOS (qui détient 51% du capital) et la société d'événementiel Arty Farty (34% du capital), l'arrivée en remplacement d'Axeleo, qui récupère les 15% du capital restant, modifie la donne.

Présenté au départ comme un incubateur, H7 sera finalement d'avantages centré sur l'accélération de startups.

" L'objectif sera d'aider les startups hébergées à se connecter avec l'économie réelle pour qu'elle deviennent des PME. Ce sera un lieu de rencontres, de business, de croisement ", explique le futur président du lieu, Cédric Denoyel.

Des "secteurs prioritaires" en réflexion

En revanche, ce dernier se garde bien de préciser le portrait-robot des entreprises qui pourraient s'installer au H7. Et pour cause, les porteurs du projet n'ont pas encore défini leurs "secteurs prioritaires".

" H7 a vocation à être un lieu généraliste par principe, mais nous voulons aussi nous concentrer sur quelques filières à faire émerger. Nous réfléchissons donc avec la Métropole et la Région aux axes qui pourraient devenir prioritaires. Les questions de cybersécurité pourrait, par exemple, être retenues, car il n'existe pas encore d'écosystème. Nous voulons combler les trous dans la raquette", poursuit-il.

Des programmes à construire

Le consortium est également en train d'affiner le modèle économique de H7, qui devrait, selon les prévisions, générer entre 1,5 et 2 millions d'euros de chiffre d'affaires par an.

En plus de la location des postes de travail (à un tarif annoncé autour de 160 à 200 euros/mois), le lieu va vivre de l'organisation d'événements ainsi que de la mise en place de programmes d'accélération. Un dernier point qui est également en cours d'élaboration.

" Nous sommes en train d'identifier quels programmes nous pourrions proposer aux entreprises, en propre ou en co-construction avec des partenaires privés, qui n'existent pas encore sur le territoire. Une des pistes serait, par exemple, d'aider les startups à avoir accès à la commande publique ", détaille Cédric Denoyel.

Lyon French Tech bientôt dans la gouvernance

D'ici à l'ouverture, la gouvernance de H7 devrait aussi être modifiée avec l'arrivée de l'association Lyon French Tech au sein de la gouvernance.

Lire aussi : Les ambitions de Renaud Sornin pour la French Tech lyonnaise

Un quatrième associé qui n'a pas vocation à devenir actionnaire significatif du lieu, mais qui comptera, comme les trois autres membres du consortium, d'une voix au conseil d'administration.

Un moyen de renforcer le poids de la " tech " dans la gouvernance, alors que cette question - outre une guerre d'égo entre dirigeants - a été un des points de fracture avec l'ancien partenaire 1Kubator.

" L'objectif est de trouver le juste équilibre entre toutes les forces en présence. Avec Axeleo et Lyon French Tech dans la gouvernance, la tech sera représenté à sa juste place ", juge Renaud Sornin, président de Lyon French Tech.

Au-delà des grandes ambitions affichées "pour accélérer la croissance des startups ", un certain flou persiste donc encore autour du projet H7.

"C'est normal que le projet semble flou à ce jour. Nous sommes encore en cours d'élaboration, et de nouveaux partenaires devraient aussi arriver", explique Eric Burdier, le co-fondateur d'Axeleo.

Nouveau point d'étape à l'automne, lorsque la feuille de route sera, enfin, affinée.

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Commentaire 1
à écrit le 30/06/2018 à 6:40
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