Lyon French Tech : Patrick Bertrand reste, un président délégué attendu

Lors de son assemblée générale, l'association Lyon French Tech auditionnera deux candidats au poste de président délégué. Plus question, donc, pour le moment, du départ de Patrick Bertrand qui annonce une prolongation d'un an. Un temps pressenti, Olivier de la Clergerie ne prendra pas sa succession. Explications.
(Crédits : Laurent Cerino/ADE)

À défaut d'élire un nouveau président lors de son assemblée générale - comme cela avait été envisagé -, Lyon French Tech pourrait désigner, demain, un président délégué. Alors que Patrick Bertrand devait quitter la présidence, comme évoqué dans nos colonnes au mois de mars, son départ a été ajourné. Plusieurs raisons sont évoquées par le "board" de l'association. D'abord, une raison statutaire : "L'exercice qui se termine n'aura duré qu'un an et demi, alors qu'avec les administrateurs, dès le début, nous avions convenu d'aller jusqu'à deux exercices pleins", explique Patrick Bertrand. Entre la création légale de l'association en 2015, et sa mise en route opérationnelle et effective, il y a eu un décalage de plusieurs mois.

Mais au-delà de cet aspect administratif, il s'agit également d'assurer la continuité et de préparer au mieux la transition par rapport à "deux changements forts : d'une part, l'élection d'Emmanuel Macron va impulser une nouvelle dynamique au sein de la French Tech nationale. D'autre part, il s'agit d'accompagner la transition vers un nouveau président, dans un contexte où Lyon French Tech souhaite accélérer vers une nouvelle étape de son développement", assure un membre du conseil d'administration. Ainsi face à ces défis, l'actuel président, désormais un peu plus disponible après son départ de Cegid, prolonge l'aventure, en s'entourant d'un président délégué pour assurer la transition.

Patrick Bertrand assure cependant que sa "prolongation" ne remet pas en cause la philosophie de la l'association, qui défend un renouvellement fréquent des administrateurs. "Je suis persuadé que la gouvernance d'une structure qui vise à fédérer et à animer un écosystème doit être en mouvement régulier", rappelle-t-il.

Olivier de la Clergerie ne sera pas le futur président

Deux personnes sont en ballottage favorable pour occuper ce nouveau poste de président délégué, qui aura pour mission d'épauler Patrick Bertrand, et à terme, de lui succéder. Si les noms des prétendants restent secrets jusqu'à la décision, l'élu sera forcément "un président-entrepreneur", c'est-à-dire une personne qui a déjà une forte expérience dans l'entrepreneuriat et le développement des entreprises. Ce profil idéal visera à faire passer Lyon French Tech dans une nouvelle phase, après une première période "d'incubation" qui a permis à l'association de devenir un acteur incontournable du territoire.

Une chose est certaine : le futur président délégué ne sera pas Olivier de la Clergerie. Le dirigeant de LDLC, qui était sur la short list de Lyon French Tech pour la succession de Patrick Bertrand, n'est pas en mesure de répondre favorablement aux appels du pied de l'écosystème, faute de disponibilité. "Olivier est dans un schéma que je respecte. Il est très occupé par ses différents engagements en dehors de son entreprise, et il est conscient que cette fonction est très prenante. La pire des choses qui pourrait arriver à Lyon French Tech serait d'avoir un président qui soit là uniquement pour le 'poste'. La décision d'Olivier est infiniment respectable", explique Patrick Bertrand.

Transversal

Pour continuer à "vitaliser" l'association, de nouveaux administrateurs ont fait leur entrée au conseil d'administration, lors des derniers mois : Michelin, CERA/B612, Crédit agricole village by CA. Pour redonner du souffle, un autre élément devrait être acté demain lors de l'assemblée générale : l'assouplissement des critères au sein des "collèges", autrement dit des instances thématiques (formation, etc.). Un élargissement du nombre de membre au sein de celles-ci, qui devrait permettre de faire participer davantage de personnes à la réflexion et à l'action.

En plus de cette décision, Patrick Bertrand rappelle que "les entrepreneurs doivent venir proposer leurs contributions et idées. Lyon French Tech n'est pas une structure bordée et fermée. Elle vise à fédérer le maximum d'acteurs, et pas uniquement ceux du numérique. L'approche du digital doit être transversale car il concerne les entreprises de tous les secteurs."

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