Lyon Startup : qui sont les trois lauréats de la 3e édition ?

Lyon startup dévoilera les trois lauréats de sa troisième édition lors du Salon des entrepreneurs ce mercredi. Parmi les primés au potentiel important, Opti'Waves (1er) veut révolutionner le marché de l'implant dentaire, Les Petites Cantines (2e) aspirent à recréer du lien social dans la ville de demain, tandis que la startup E-ophtalmo ambitionne de bouleverser les consultations ophtalmologiques grâce grâce à la télé-médecine. Zoom sur ces jeunes pousses en quête d'avenir.

Entre conseils de story-telling et de media training distillés par l'encadrement, et aide bienveillante partagée entre eux, les trois lauréats de Lyon Start Up (LSU) semblaient vivre un atelier bonus du programme d'accélération de startups auxquel ils ont participé. Derrière ces apparences et quelques hésitations matinales, ils sont en réalité d'une maturité certaine, après 4 mois de d'accélération. Pour preuve, le jury, lundi 13 juin, les a désignés vainqueurs de la troisième édition de ce cursus de mise sur orbite de jeune pousse, "désormais incontournable" en Auvergne Rhône-Alpes.

Cette reconnaissance professionnelle valide le potentiel de leur projet d'entreprises. "Ils ont vraiment tous les trois gagné au mérite. Ce sont trois projets d'entreprises très différents : dans la santé, le social business. Mais le potentiel de chacun est vraiment là", assure Benoît Ducrest, chef de projet de Lyon Start Up.

Une pépite à plusieurs milliards d'euros de marché potentiel

Grand gagnant du concours, la jeune pousse Opti'Waves répond parfaitement à cette notion de fort potentiel. "Ils sont sur un marché de plusieurs milliards d'euros", lâche Thibault Hanin, président de Synthesio et parrain de cette saison. Suite aux recherches fondamentales opérées sur la thématique de la micro-onde au sein de l'école des Mines de Saint-Étienne, les deux entrepreneurs - Sébastien Saunier, enseignant chercheur et Pauline Chanin-Lambert - trouveront une application industrielle "à cette technologie de rupture".

Grâce à la cuisson thermique à micro-onde, qui permet d'atteindre 1500 degrés, ils veulent révolutionner l'industrie de l'implant dentaire. Car, avec cette technique, ils estiment pouvoir faire passer le délai de cuisson de 12 heures à 20 minutes, "sois sept fois plus vite", souffle le parrain Thibault Hanin, en entrepreneur averti. "On fait gagner du temps et de l'argent", reprend Pauline Chanin-Lamber. Prête à livrer quelques secrets sur d'autres applications "comme dans la bijouterie et la petite ornementation", elle reste secrète sur les débouchés supplémentaires envisagés. Une répartie qui démontre l'évolution du binôme, "qui avait une pépite dans les mains, mais qui partait de très loin d'un point de vue commercial, communication et marketing", assure Benoît.

Les Petites Cantines, un business idéaliste et possible

S'il y a bien un point sur lequel Diane Dupré la Tour n'a pas besoin de conseils, c'est sur l'aspect communication. Ancienne journaliste économique, elle connait parfaitement les "codes pour parler au monde socio-économique", explique la lauréate, qui se classe à la deuxième place du concours. Après cette première vie professionnelle, et un accident de la vie, elle souhaite redonner du sens à son existence, mais surtout à la société à travers un vrai "projet sociétal". Elle lance alors Les Petites Cantines, des lieux de restauration participatifs et intergénérationnels, pour (re)créer du lien social à l'échelle d'un quartier, et lutter contre un tabou : "la solitude, un fléau qui touche tous les âges", assure-t-elle.

"C'est un business idéaliste, avec des valeurs, mais avec une vraie réalité économique", relève Benoît Ducrest. La jeune pousse souhaite appuyer en partie son business model en comptant sur la participation des grands groupes, notamment en leur proposant de tester leur dernière innovation auprès des participants des Petites Cantines. "L'idée est de monter un living lab social", résume l'entrepreneure.

E-ophtalmo, pionnier de la télé-médecine

La vingtaine, Philippe Joos, troisième du concours LSU, a moins d'expérience que Diane Dupré la Tour. Mais le jeune homme est convaincu du potentiel de son business. Avec sa startup E-ophtalmo, l'entrepreneur propose le premier service national de télémédecine en ophtalmologie. Face à la pénurie de praticiens, il organise ainsi le partage de l'examen entre l'orthoptiste qui réalise et télétransmet les examens sur une plateforme web et l'ophtalmologiste qui les interprète en différé, puis les transmets au médecin traitant. La première application sera à destination des patients diabétiques. "Avec notre processus, nous faisons passer le délai moyen du diagnostic de 25 minutes à 2 ou 3 minutes", assure le jeune homme, qui a lancé, lui aussi, sa startup sur le territoire stéphanois.

E-ophtalmo, soutenu par des laboratoires privés et des praticiens lance une phase de test en Rhône-Alpes. Pour cette étape de "pilotage", les besoins en capitaux ne sont pas énormes : 80 000 euros, chiffre Philippe Jos. Il pourra déjà compter sur les 3 000 euros de dotation gagnés grâce à Lyon Start Up. De son côté, Les Petites Cantines, qui a remporté 7 000 euros) cherche environ 500 000 euros pour "essaimer" dans toute la ville lyonnaise. 25 ans sites sont à l'étude, pour autant de salariés potentiels. Le premier est prévu à Vaise (Lyon 9e) pour le mois de juin.

4e saison

Enfin, le grand gagnant du concours (15 000 euros), Opti'Waves chercherait à lever "500 000 euros", avancent dans un premier temps les deux fondateurs. Avant de reprendre, sur les conseils de Benoît Ducrest, qui suggère de taper dans la fourchette haute du business plan. "Entre 500 000 et deux millions car on veut prendre en charge la fabrication de module de cuisson", renchérit-elle alors.

Demain, Opti'Waves ne pourra plus compter sur les conseils assidus de Lyon Startup, la structure ayant 100 nouveaux projets à accompagner dès septembre pour la 4e saison (appel à candidatures fin juin). Mais d'autres structures viendront peut-être soutenir Opti'Waves. D'ici là, la jeune pousse pourra toujours compter sur un kit de communication d'une valeur de 5 000 euros. Une partie de cette enveloppe sera-t-elle dédiée à des séances de media training et de story-telling ?

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