L’Ecole des Mines plonge dans la médecine du futur

L’Ecole nationale des Mines de Saint-Etienne (ENMSE) ouvre une deuxième plateforme technologique, consacrée cette fois à la médecine du futur.
(Crédits : Stéphanie Gallo)

Un an tout pile après le lancement de sa première plateforme technologique dédiée à l'industrie du futur, IT'M Factory, l'Ecole des Mines de Saint-Etienne lance #FutureMedicine.

Lire aussi : IT'm Factory : quand les grandes écoles veulent accompagner les PME

Objectif de ce nouvel espace situé au sein du Centre Ingénierie et Santé de l'école, au cœur du CHU : faciliter le transfert des innovations des laboratoires de R&D vers les entreprises du secteur de la santé.

#FutureMedicine s'inscrit dans le programme Mines Saint-Etienne Tech déployé depuis deux ans par l'ENMSE pour accompagner les entreprises des régions AURA et PACA vers l'industrie du futur.

"Mines Saint-Etienne Tech allie plateformes industrielles, pédagogies innovantes, entrepreneuriat et design afin de déployer une offre complète. #FutureMedicine doit permettre de favoriser l'innovation, en interaction directe avec les étudiants, nos enseignants chercheurs, les professionnels de santé et les industriels. Nous nous appuyons sur des modèles de développement innovants et des approches liées au design thinking," déroule Pascal Ray, le directeur de l'école.

#FutureMedicine héberge trois ingénieurs de l'Ecole des Mines. Sa création a nécessité un investissement de 750 000 euros dont 450 000 financés par le Département de la Loire, 150 000 par l'Ecole des Mines et 150 000 par le groupe Aesio.

30 projets de recherche par an

#FutureMedicine est composée de trois espaces distincts pour la co-création, l'expérimentation et la fabrication.

"Le Living lab, baptisé MedTechLab est un espace reproduisant l'appartement intelligent d'une personne fragile. Il comporte du mobilier innovant et un ensemble de capteurs de mouvements", explique Vincent Augusto, ingénieur à l'Ecole des Mines et responsable de la plateforme.

L'Ecole des Mines vise l'accompagnement d'une trentaine de projets par an. Parmi ceux déjà en cours au sein de la plateforme : celui porté par la PME ligérienne Les Ateliers du Haut Forez en partenariat avec Eovi Mcd. Objectif : mettre au point un lit intelligent proposant des enceintes, de la lumière, une barrière motorisée discrète, une tête de lit mobile, un chemin lumineux pour se lever en toute sécurité...

Autre sujet de recherche : la création d'un bras robotisé pour les patients atteints de la maladie de Charcot fonctionnant grâce à l'interprétation des ondes cérébrales. En effet, dans cette maladie, la commande centrale du malade fonctionne toujours mais ses muscles ne réagissent plus. L'objectif est donc de lier le bras robotisé à la pensée pour pallier cette défaillance.

Une idée qui a séduit Gérard Ouvrier-Buffet, le directeur du Crédit Agricole Loire Haute-Loire à l'occasion de la visite inaugurale. La banque verte devrait ainsi financer le développement de la preuve de concept. Un simulateur chirurgical est également en cours de conception.

"Nous travaillons aussi sur l'hôpital virtuel", indique Vincent Augusto.

Parmi ses déclinaisons : le jumeau digital du service des urgences du CHU de Saint-Etienne avec simulation de scénarios d'arrivée de patients et immersion dans le service en réalité virtuelle ; ou encore le suivi des activités, gestion de crise et aide à la décision en temps réel dans le cas de catastrophes majeures (attentats, accidents...).

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.