Saint-Etienne : Kejako veut révolutionner le traitement de la presbytie

La startup suisse va installer à Saint-Étienne un laboratoire appliqué pour développer sa nouvelle technologie de correction de la presbytie.
(Crédits : Kejako)

Ingénieurs spécialisés dans la mécanique et les dispositifs médicaux, David Enfrun et Gilles Bos ont décidé de s'attaquer au problème de la presbytie.

"C'est une question de mécanique. Le cristallin durcit avec les années, les muscles situés à l'intérieur de l'oeil ne sont plus capables de modifier les équilibres de force. Or les traitements actuels ne sont pas satisfaisants. Ils traitent les symptômes par une correction optique, mais ne restaurent jamais la capacité de passer d'une vision de près à une vision de loin", explique David Enfrun, cofondateur de startup suisse Kejako.

Le duo a donc développé un modèle numérique complètement paramétrable permettant de simuler le vieillissement de l'oeil. Les analyses ont démontré la nécessité d'agir sur les propriétés mécaniques de la matière biologique du cristallin. De fil en aiguille, ils en sont arrivés à la technologie du laser femtoseconde pour corriger la presbytie.

Depuis quelques mois, Kejako travaille en étroite collaboration avec l'écosystème stéphanois, en pointe en la matière : une autre startup de l'optique, Keranova, le pôle technologique et scientifique Manutech, l'École des Mines de Saint-Étienne, le laboratoire Hubert-Curien et l'université Jean-Monnet.

"Nous allons conserver à Genève l'activité de simulation numérique, mais nous sommes en train d'installer à Saint-Étienne un laboratoire qui devrait employer cinq personnes d'ici à 2020."

Le business model envisagé prévoit la mise à disposition des chirurgiens d'une machine qui sera développée par Kejako, avec une facturation à l'acte.

Levées de fonds

Après avoir investi 2 millions d'euros depuis 2015 pour porter leur développement, les deux ingénieurs travaillent à une levée de fonds de 5 millions d'euros, qu'ils espèrent voir déboucher d'ici à la fin de l'année, dont la moitié en non-dilutif.

Une deuxième levée de fonds, de 15 millions d'euros cette fois, est envisagée pour 2020 afin de financer les essais cliniques.

"Nous tablons sur un marquage CE en 2023 pour une commercialisation en 2024."

Objectif : 100 millions d'euros de chiffre d'affaires avant 2030.

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